Pas moins de 700 ouvriers algériens travaillant pour le compte de l'entreprise chinoise Citic-CRCC, chargée de la réalisation du tronçon de l'autoroute Est-Ouest, dont les bases de vie sont implantées dans la daïra de Mansourah, ont barricadé, hier, l'accès menant aux deux bases (Zenouna et El-Bibane). Ils ont paralysé tout mouvement des camions et autres engins de l'entreprise chinoise. Les travailleurs algériens réclament des indemnités et autres droits ayant trait aux conditions de travail. Les représentants des protestataires rencontrés sur place dénoncent le problème de surexploitation dont ils auraient fait l'objet des mois durant. “Nous n'avons pas de salaire fixe, ni d'indemnités. Nous ne sommes même pas payés pour les jours fériés, tels que l'Aïd ou les fêtes nationales”, disent les ouvriers. Ces derniers parlent aussi de mauvais traitement. D'autres, plus explicites, n'hésitent pas à pointer du doigt l'entreprise en déclarant qu'“il y a des ponctions injustifiées sur nos maigres salaires. Nous faisons le même travail mais la paie n'est jamais la même”, s'empresse de nous dire un père de famille. “Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées et aucune prime ne leur est versée dont celle du panier”, poursuivent-ils, dès lors qu'ils déjeunent sur le chantier depuis le lancement des travaux. Par ailleurs, faut-il souligner, toutes nos tentatives d'accéder à la base et de joindre les responsables de l'entreprise ont été vaines. Pour rappel, la Citic-CRCC est chargée de réaliser le tronçon autoroutier de 38 kilomètres, allant de la lisière de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj jusqu'à la commune d'El-Achir.