Si la température affichait des pics de plus de 40 degrés, durant la journée d'hier, à travers le territoire de la wilaya de Bouira, au niveau de la base-vie de la société chinoise Citic-Crcc, sise dans la commune d'Ahnif, 35km à l'est de Bouira, la tension est montée de plusieurs crans. Les travailleurs algériens de cette entreprise chinoise chargée de réaliser le tronçon autoroutier Al-Adjiba-Bordj Bou Arréridj, sont revenus à la charge. Après plusieurs mouvements de protestation, tous portant sur l'amélioration des conditions de travail et les augmentations de salaires, hier, c'était autour de la question des indemnisations que les travailleurs se sont donné le mot. La base-vie a été fermée. Les protestataires demandent à ce que l'entreprise leur accorde une indemnisation de deux mois pour chaque année de travail effectuée au sein de l'entreprise, comme prévu par la loi, et non un seul mois. Le chantier étant en phase d'achèvement, l'employeur chinois procède à une réduction des effectifs et ne compte assurer une indemnisation que d'un seul mois pour chaque travailleur. Par ailleurs, un autre vent de colère a soufflé dans la commune de Sour El Ghozlane, à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Le siège de la daïra a été fermé par un groupe de citoyens, et ce, durant toute la journée d'hier. Et pour cause! L'opération de distribution des 135 logements sociaux qui a eu lieu récemment n'a pas fait l'unanimité. Se sentant lésés, des citoyens demandent une révision de la liste des bénéficiaires.