Les travailleurs chinois de l'entreprise Citic/CRCC, chargée de réaliser le tronçon autoroutier allant de la commune d'El-M'hir jusqu'à la sortie est de Bordj Bou-Arréridj, qui ont entamé depuis une semaine une grève, ont décidé de passer à la vitesse supérieure. En effet, ils préparent une marche sur Alger à partir de la base-vie des Bibans (Bordj Bou-Arréridj), a-t-on appris de source sûre. Les protestataires envisagent de porter leurs doléances d'ordre socioprofessionnel à la société mère installé à l'Agence nationale des autoroutes (ANA). Ils réclament principalement leurs salaires. “On n'a pas été payés depuis le mois de juillet”, dira un interprète chinois. Selon nos sources, cette fois-ci les ouvriers chinois sont déterminés à organiser une grande action de protestation à Alger dans les prochains jours. “Si la situation persiste, nous serons obligés de monter à Alger”, ajoute notre interlocuteur. Cependant, la date n'est pas encore fixée, mais l'éventualité d'organiser une marche sur Alger n'est pas du tout exclue, a conclu la même source. Par ailleurs, une soixantaine de sociétés et de particuliers algériens qui avaient sous-traité avec l'entreprise chinoise Citic/RCC, bloquent l'accès menant aux trois bases sur quatre que compte la région avec des engins, des pneumatiques et des pierres qui ont paralysé tout mouvement des camions et autres engins de l'entreprise chinoise, pour réclamer leurs paiements. “ C'est grâce à notre matériel qu'ils ont réalisé l'autoroute et on n'a pas encore été payés”, disent les sous-traitants d'engins. “Des sommes allant de 50 millions à 10 milliards de centimes et plusieurs mois de travail sans aucun sou”, ajoutent-ils.