Les auteurs présumés des attentats kamikazes contre des locaux des forces de sécurité à Tizi Ouzou ont été présentés, hier, devant le tribunal criminel près la cour de justice. Tizi Ouzou : De notre bureau Il s'agit de 17 accusés, dont 4 – Alalou Sofiane, Fedhalalah Ahmed, Dichou Mohamed et Bouzidi Rabah, toujours en fuite – ont été condamnés, par contumace, à la peine capitale. A l'issue de son réquisitoire, le procureur a requis la même sentence pour les 13 autres accusés. Les faits remontent au 13 février 2007 lorsque les commissariats de la sûreté de daïra de Mekla et le siège de la BMPJ de Draâ Ben Khedda ont été simultanément attaqués, alors qu'une autre voiture piégée a explosé à Boubhir, près de la commune d'Azazga. Pour rappel, ces attentats ont fait trois morts, un citoyen et deux policiers, et sept blessés parmi les éléments des forces de sécurité. Les mis en cause ont été poursuivis, entre autres, pour les chefs d'inculpation ayant trait à appartenance à groupe terroriste, utilisation et confection d'engins explosifs ainsi que l'homicide volontaire avec préméditation. Devant le juge, les 13 accusés, originaires de Bordj Menaïel et d'El Harrach, ont rejeté en bloc les charges retenues à leur encontre. Notons que parmi les mis en cause, figure un ancien repenti. Selon l'arrêt de renvoi, l'instruction s'est basée sur les échanges des appels téléphoniques qui ont précédé les attentats, en s'appuyant également sur la piste de l'achat du véhicule utilisé à Boubhir. Ce dernier appartenait à l'accusé principal, S. Hamid, qui a déclaré, au cours de l'audience, qu'il ne savait pas que sa voiture allait être utilisée pour un attentat terroriste. Le verdict sera connu, aujourd'hui, durant la matinée.