Le film Mascarades du réalisateur Lyès Salem a marqué le 7e art algérien durant l'année 2008, par le nombre de prix remportés lors de diverses manifestations, autant de distinctions qui montrent bien les réelles possibilités de la relance du cinéma algérien. Sorti en salle le 11 septembre 2007 en Algérie, Mascarades a été produit par Laïth Média (Algérie) et Dharamsala (France), avec le soutien de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 ». Le scénario de Mascarades relate, dans un style satirique, les aventures du jeune Mounir qui tente par tous les moyens de s'affirmer dans son village, en allant même jusqu'à propager la rumeur du mariage de sa sœur avec un homme d'affaires richissime. Le film a réussi en une année à décrocher une dizaine de prix. Ainsi, il obtient, en septembre, le premier prix au Festival du film francophone d'Angoulême (France). En novembre, il reçoit le prix du meilleur film arabe au 32e Festival du cinéma du Caire (Egypte), dédié au regretté Youssef Chahine, et qui a vu la participation de 150 films de 59 pays, dont 14 films en lice pour la compétition internationale, 14 pour la compétition des films digitaux et 15 pour celle des films arabes. Sa participation aux Journées cinématographiques de Carthage à Tunis, lui vaut le prix de la meilleure œuvre cinématographique et de l'espoir féminin. Cette production se voit, par la suite, attribuer d'autres distinctions en France, à savoir le Grand prix de la fiction au Festival des cinémas d'Afrique du pays d'Apt et du Grand prix du public au Festival des films africains de Besançon « Lumière d'Afrique ». Ce long-métrage obtient, également, le prix de la meilleure interprétation masculine décerné à Lyes Salem, pour le rôle qu'il a incarné dans ce film, au festival du film de la Réunion. Mascarades remporte aussi le Valois d'or au Festival du film francophone d'Angoulême et deux prix au Festival de Namur (Belgique). En décembre dernier, la comédie est doublement primée lors du Festival international du film de Dubaï, en y décrochant le grand prix Almouhr Alarabi, ainsi que le prix de l'association internationale des critiques.