Les professeurs, les docents et les maîtres assistants maintiennent la pression. Ils ont suivi hier encore, pour la deuxième journée consécutive, le mot d'ordre lancé par leurs syndicats respectifs en boycottant les cours et les examens. « Ça continue ! La mobilisation a été, comme durant la journée de samedi, maximale au niveau national et tous les examens ont été annulés », atteste Nasser Djidjelli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales A la faculté de médecine d'Alger (Laperrine), à la fac centrale et dans les autres wilayas du pays (Constantine, Sétif, Annaba, Tizi Ouzou, Oran, Sidi Bel Abbès et Tlemcen), la situation est la même. Les profs boudent les cours et les étudiants sont invités à rentrer, à nouveau, chez eux. Le bras de fer opposant les syndicats au ministre de l'Enseignement supérieur se durcit davantage. Alors que le mouvement de grève risque de durer encore plus longtemps, la tutelle se confine toujours dans un mutisme incompréhensible. Et les victimes sont encore les étudiants qui craignent un chamboulement du planning des examens, prévus initialement pour cette semaine. « Il y a eu des agitations. Nous avons appris par le biais de nos amis que les responsables du ministère veulent nous recevoir. Mais nous n'avons pas été contactés officiellement », affirme notre interlocuteur. Réaffirmant leur disponibilité à prendre part à tout dialogue en mesure de résoudre les problèmes posés, Nasser Djidjelli exige, toutefois, des négociations sérieuses. « Nous n'acceptons plus le genre de commissions telles que celles mises en place il y a deux ans et qui n'avaient proposé aucune solution », lance-t-il. Selon lui, les deux syndicats initiateurs de ce mouvement de débrayage tiendront, aujourd'hui, une assemblée générale à Alger pour évaluer les deux premiers jours de grève et décider des suites à donner à cette action. Parallèlement, la coordination des syndicats du secteur de la santé prépare, indique-t-il, une autre réunion pour arrêter la date de la grève d'une semaine que les cinq organisations syndicales du secteur comptent organiser dans une dizaine de jours. Une action qui concernera même les soins dans les hôpitaux publics. « Nous n'allons pas baisser les bras jusqu'à la satisfaction de nos revendications », explique-t-il. Les revendications des travailleurs du secteurs de la santé sont, précise encore l'orateur, les mêmes que celles des autres fonctionnaires. Parmi les revendications figure notamment l'inévitable demande d'augmentation des salaires des travailleurs du secteur. « Nous percevons un salaire mensuel équivalent à un quart de celui des députés (300 000 DA) », souligne-t-il.