Bien que peuplant nos régions depuis toujours, certains rapaces, ne nous sont pas familiers. Volant très haut dans le ciel et nichant dans les montagnes, on ne les voit que rarement. C'est avec curiosité que nous observons leur vol, à chaque fois, comme si nous les découvrons pour la première fois. Ces dernières années, le vautour fauve vient, périodiquement (en hiver), prendre ses quartiers au niveau de la décharge publique d'Aïn El Hammam. Il y a quelques jours, une dizaine de sujets, fuyant certainement le Djurdjura enneigé, sont venus se réfugier à cet endroit, riche en cadavres d'animaux dont ils se nourrissent, essentiellement. Ces oiseaux, reconnaissables à leur tête et à leur cou dénudés, sont de couleur fauve. Ils possèdent par ailleurs un bec puissant. Vivant en colonies, dans des crevasses ou sur des corniches, le vautour fauve y construit, avec des branchages, un nid où la femelle déposera un seul œuf. De ce dernier, couvé pendant deux mois, sortira un oisillon qui ne prendra son envol qu'au bout de quatre mois. Ce qui expliquerait peut-être la faiblesse de la colonie, composée de quelques éléments, seulement. Perchés à longueur de journée, sur les arbres environnants, les sujets que nous avons aperçus, semblent guetter leur proie et ne sont nullement effarouchés par les nombreux véhicules de passage, sur cette route, menant de Aïn El Hammam à Larbâa Nath Irathen. Ils y resteront jusqu' à la fonte des neiges. Il est utile de signaler que le vautour fauve fait partie des espèces de rapaces menacées de disparition.