Pour la session de l'année en cours, le taux de réussite chez les filles a atteint 58,20%. Le nombre des candidats était de 595 865, soit une hausse de 5,9% par rapport à l'année dernière, qui a enregistré 566 221 candidats. Le taux de réussite aux épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM) a atteint 56,88% au niveau national, a annoncé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. Ce taux qualifié par la ministre, qui s'est exprimée à la télévision publique, d'«acceptable», est stable comparé à celui de l'année dernière où l'on a enregistré 56,33% de réussite. Pour la session de l'année en cours, le taux de réussite chez les filles a atteint 58,20%. Le nombre des candidats était de 595 865, soit une hausse de 5,9% par rapport à l'année dernière, qui a enregistré 566 221 candidats, selon les chiffres présentés par le ministère de l'Education nationale. Les élèves qui obtiennent une moyenne égale ou supérieure à 10/20 accéderont automatiquement en première année secondaire. L'évaluation annuelle sera prise en compte pour ceux qui n'ont pas obtenu la moyenne aux épreuves du BEM. Ce chiffre révèle un taux d'échec aussi important que celui de la réussite puisque près de la moitié des effectifs ayant passé les épreuves n'a pas obtenu la moyenne de 10 sur 20. Plus de 200 000 élèves vont soit refaire l'année ou quitter les bancs de l'école s'ils ont dépassé 16 ans, souligne le président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. «Le taux de déperdition le plus élevé est enregistré dans cette étape de la scolarité. Le taux de réussite relativement élevé enregistré en fin de cycle primaire ne suit pas le même rythme dans le moyen, avec un taux de redoublement officiel de 30% dès la première année, et un taux d'échec alarmant au BEM», constate M. Amoura. Un appel est lancé au ministère de l'Education pour accompagner le processus de placement des élèves, qui quittent les établissements scolaires, dans des centres de formation professionnelle. «Dépassé l'âge de scolarité obligatoire, des milliers d'élèves se retrouvent livrés à eux-mêmes en l'absence d'une vraie politique de prise en charge dans les établissements de formation professionnelle», souligne le même syndicaliste. Un constat a été fait par l'ensemble de la communauté éducative concernant la nécessité de valoriser les spécialités et diplômes de la formation professionnelle afin de constituer une alternative à la déperdition scolaire. Malgré la mise à jour effectuée sur certaines spécialités et l'introduction de plusieurs autres, la formation professionnelle peine à capter l'intérêt des élèves quittant les bancs de l'école précocement. Lors de la dernière conférence d'évaluation de la réforme éducative, les spécialistes ont plaidé pour la valorisation de l'enseignement professionnel via des diplômes valorisant le cursus de des élèves qui opteraient pour ce créneau. Le projet d'un baccalauréat professionnel est évoqué depuis plusieurs années, mais les annonces officielles ne sont pas encore suivies de démarches de concrétisation sur le terrain.