Les étudiants inscrits à l'université de formation continue (UFC) de Sétif sont, depuis le début de l'année universitaire, victimes d'agressions. De jeunes désœuvrés sillonnent, à longueur de journée, le chemin, goudronné depuis peu, menant au portail de l'ancien centre de formation administrative situé non loin du lycée Ahmed Zahraoui de la cité des Cinq fusillés. Bien que les provocations et agressions n'aient fait, à ce jour, aucune victime ou blessé grave, les étudiants, en plus de la majorité des cadres, tentent d'alerter les autorités compétentes et de les persuader du danger qui guette des centaines d'étudiants. En effet, les représentants de quelque 4 000 étudiants, qui ont pris contact avec nous, affichent une réelle inquiétude quant au climat d'insécurité régnant aux alentours de l'UFC, située à quelques mètres du stade 8 Mai 45. « C'est un quartier isolé, certes, mais l'absence totale d'éclairage public a favorisé les agressions nocturnes. Nous sommes en danger certain dès que nous franchissons le portail de l'université », déclare un étudiant. Ces victimes potentielles interpellent les responsables de la ville afin que soient installés de lampadaires. Ils revendiquent aussi leur droit à la sécurité, ainsi que la présence d'agents de l'ordre dans les alentours immédiats de l'établissement. Par ailleurs, il faut signaler que les 1 000 étudiants inscrits à l'annexe, sise à la sortie Ouest de la ville, souffrent du manque chronique de transport. Les tentatives du premier responsable de l'UFC de toucher les différents transporteurs du secteur public et celui privé sont restées vaines, a-t-on appris de sources sûres. « Les responsables doivent trouver des solutions à ces problèmes qui perdurent et qui n'encouragent guère les étudiants à poursuivre leurs études le soir », ont ajouté les mêmes sources.