Hier, une soixantaine d'hommes et de femmes, résidant tous dans le bidonville de Diar Ezzitoune, dans la ville de Azzaba, se sont rassemblés devant le siège de la daïra pour attirer l'attention des pouvoirs publics et leur demander d'«afficher enfin la liste d'attribution des 170 logements qu'on nous a réservés dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, il y a assez longtemps déjà et on ne cesse d'attendre depuis», précise une mère de famille. D'autres citoyens concernés ajoutent que cette situation dure depuis plus d'une année en expliquant : «Cela fait une année déjà, presque jour pour jour, qu'une commission de la daïra s'était déplacée dans notre quartier pour procéder au recensement d'une partie du bidonville. On a même pris les livrets de famille de 170 habitants des lieux pour les besoins des opérations de contrôle. Le 4 février dernier, la liste des bénéficiaires de logement a été enfin rendue publique, mais depuis, on navigue dans le néant. On ne sait plus quand on disposera de nos logements». A mentionner à ce sujet qu'au lendemain de l'affichage des listes des bénéficiaires de logements dans la ville de Azzaba, toutes formules confondues, le nombre de recours n'a cessé de grimper, dépassant les 2 500. «On est allés nous enquérir de la situation auprès des services de la daïra et on s'est toujours contentés de nous répondre que l'opération d'assainissement des listes se poursuivait encore vu qu'elles comprenaient des personnes n'ouvrant pas droit pour diverses raisons», témoignent les personnes rassemblées devant le siège de la daïra. Et de poursuivre : «On ne voudrait pas que les bons payent pour les mauvais. Qu'on enlève donc de la liste tous ceux qui n'ouvrent pas droit et qu'on a déjà formellement identifiés et qu'on attribue aux autres leur logement. L'opération d'étude des dossiers a pris trop de temps», jugent-ils. A midi, quelques-uns des citoyens rassemblés devant le siège de la daïra ont fini par louer un bus pour se rendre au chef-lieu de wilaya, où ils entendaient plaider leur cause. Une fois sur place, et selon leurs déclarations, deux personnes ont été déléguées pour rencontrer un responsable de l'administration.