Le Front des forces socialistes (FFS) a vivement dénoncé le contenu du discours des présidents des deux Chambres parlementaires, Abdelkader Bensalah et Saïd Bouhadja. Dans une déclaration signée par le président du groupe parlementaire du parti, Saddek Slimani en l'occurrence, le plus vieux parti de l'opposition s'est élevé contre ce comportement déplacé des présidents des deux Chambres parlementaires. «Au lieu de clôturer la session parlementaire par un bilan annuel des réalisations au plan législatif et du contrôle et suivi de l'action de l'Exécutif, les présidents deux Chambres du Parlement ont exploité leur pupitre pour faire la promotion des réformes ratées, rejetées et non consensuelles qui ont hypothéqué l'avenir du pays et des générations futures», a dénoncé le groupe parlementaire du FFS, selon lequel il n'y a pas de quoi être fier des politiques qui ont semé le désespoir, le doute, la déception au sein de la population. «Le sens de la responsabilité et du vrai nationalisme impose à nous tous de dénoncer de telles déclarations et accusations, rappelant qu'au FFS, nous n'avons de leçons à recevoir de personne sur le nationalisme et notre responsabilité dans la volonté d'aller vers la construction d'une véritable démocratie, d'un Etat de droit et d'institution», a ajouté le groupe parlementaire du FFS qui affirme la détermination du parti de poursuivre sa lutte pour «faire sortir le pays du statu quo et le sauver des politiques aventurières» imposées aux Algériens. Le groupe parlementaire du FFS a appelé la majorité affidée au système politique à «avoir un minimum d'éthique politique et de respecter les institutions législatives en cessant leur utilisation comme des comités de soutien au pouvoir en place». Les parlementaires du FFS ont poursuivi leur déclaration en affirmant qu' «au lieu que les présidents des deux Chambres parlementaires traitent dans leur discours ‘‘l'implication'' de hauts responsables dans de lourdes affaires de corruption, ils ont plutôt excellé dans la critique de l'opposition et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux et qui revendiquent un changement dans la transparence et dans le but d'améliorer la gestion des affaires du pays». Les parlementaires du plus vieux parti de l'opposition ont exprimé leur détermination à se battre encore pour un Etat de droit et pour une justice sociale. «Le nationalisme est la construction d'un Etat fort, démocratique et social, qui garantit les droits et les libertés des citoyens et consacre le principe de l'alternance au pouvoir et la lutte contre la corruption.»