L'université M'hamed Bougara de Boumerdès se prépare dans la sérénité pour la prochaine rentrée universitaire, a affirmé M. Boutelis, recteur de cette université. En fait, 33 000 places pour les étudiants et 1500 pour les doctorants, ainsi que l'aménagement de 1600 nouvelles places pédagogiques, sont disponibles. Selon le même responsable, 4 000 nouvelles places pédagogiques ont été accordées par le ministère de tutelle. Le recteur explique : «Nous nous apprêtons à choisir le terrain avec les autorités de la wilaya pour que le projet soit lancé.» Néanmoins, la rentrée s'annonce difficile tant l'encadrement pédagogique connaît des déficits. Dans cette université, sur les 14 domaines de formation inscrits, seul 9 sont ouverts en raison du manque d'enseignants, relève encore M. Boutelis, qui ajoute : «Nous essayons de trouver un équilibre à travers le recrutement. Mais ce n'est pas évident avec les restrictions de postes budgétaires imposées par la Fonction publique et l'absence des profils demandés.» Du côté des enseignants, le tableau n'est guère reluisant. Certains enseignants se plaignent de la faiblesse des moyens mis à leur disposition. A ce sujet, le recteur répondra : «Notre université dispose d'un petit budget qui ne nous permet pas de faire face à toutes les préoccupations. Des efforts sont consentis. Par exemple, d'ici la fin de l'année, l'UMBB inaugurera le bloc de recherche qui se trouve juste à côté du rectorat. Il comprendra des incubateurs, des unités de recherche, les différents laboratoires et réunira également des équipes de recherche mixtes dans le cadre du partenariat avec le secteur économique. Ce projet était inscrit depuis 2005 mais pour des raisons de financement, il a accusé un retard de plus de sept ans. Je l'ai remis sur les rails en faisant appel aus fonds propres de l'université en dégageant 80 millions de dinars et 9 autres millions de dinars ont été mobilisés à partir du fonds national de la recherche.» Quant aux inscriptions des nouveaux bacheliers, l'université M'hamed Bougara s'y prépare, mais avec quelques inquiétudes, comme l'explique M. Boutelis, qui déclare : «Il faut savoir que l'UMBB paie, par exemple, pour la facture de l'internet, 3 millions de dinars par an. Mais mon inquiétude, outre la faiblesse du débit internet, ce sont les coupures d'électricité et les pannes dans les réseaux lors des inscriptions qui se déroulent chaque début de septembre. Ce sont des aléas qui perturbent le déroulement de cette opération.» En dépit de ces contraintes, la rentrée prochaine ne connaîtra pas de retard. M. Boutellis déclare : «Cette année va s'achever dans les délais. Cette semaine sera la date butoir pour terminer les examens et les soutenances. Nous sommes au rendez-vous, puisque la plupart des examens et des soutenances tirent à leur fin.» Quant à la visibilité de cette université sur le plan scientifique, le recteur dit : «Nous avons mis en place une commission sur la visibilité de l'UMBB sur son classement, ou plutôt ses classements, puisqu'il y a plusieurs types de classements sur le web, selon le nombre de publications ou de rencontres et autres manifestations scientifiques ou encore de data space ou banques de données.» Selon notre interlocuteur, ces mesures vont permettre à l'université M'hamed Bougara de s'ouvrir sur de bonnes perspectives.