La représentation la pièce Lalla Fadma N'Sumer, entre dans le cadre des festivités marquant le 56e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Le spectacle, en langue kabyle, programmé à 16 heures, a eu lieu en présence d'un public nombreux, de responsables du secteur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et de professionnels du 4e art, parmi lesquels nous avons remarqué l'acteur et metteur en scène, Houche Abderrahmane, auteur de plusieurs œuvres et président de la Coopérative théâtrale Machahu, d'Iferhounène. Cette production de 2018, d'une durée de 58 minutes, écrite par Boudarène Ali, raconte l'histoire de la «Jeanne d'Arc du Djurdjura», Fatma N'Soumer, depuis son mariage imposé, jusqu'à son emprisonnement, où elle passa le restant de ses jours, jusqu'à son décès à l'âge de 33 ans. La pièce, présentée en avant-première, met également en lumière les difficultés qu'ont trouvées les troupes françaises à chaque fois qu'elles ont fait face à cette jeune et brave femme. C'est la deuxième production artistique, après la fiction historique Fadhma N'Soumer, réalisée en 2014 par le cinéaste Belkacem Hadjadj, dédiée à cette figure emblématique du mouvement de la résistance algérienne contre l'occupant français, plus précisément dans les années 1850. Les rôles dans cette œuvre théâtrale ont été campés par les comédiens Bouzerma Tiziri (Lalla Fatma N'Sumer), Sadouki Lyès (père de Lalla Fatma N'Sumer), Sekhi Milissa (Yamina), Belounès Djamel (Yahia Nat Boukhelaf), Khalfoune Arezki (Si Tahar), Sadouki Lyes (Boubaghla), Mesrouk Yanis (moudjahid 1), Didani Monir (moudjahid 2), Manseur Khelifa (moudjahid 3), Saci Yacine (maréchal Randon), Belounès Djamal (commandant Josef), Moula Djuba (soldat) et Mesdour Halim (le traître). De jeunes comédiens âgés de 17 à 35 ans «Cette pièce écrite par Boudarène Ali a été jouée par de jeunes comédiens âgés de 17 à 35 ans. Je tiens à les remercier, ainsi que tous les membres de notre équipe, qui ont grandement contribué à la réussite de cette œuvre. Je n'ai fait qu'exécuter le texte et le traduire à la scène», dit le jeune metteur en scène (22 ans), Hadbi Massinissa. Née en 1830 en Kabylie, dans le village de Werja (actuel Abi Youcef), elle avait initié de 1854 à juillet 1857 une résistance contre les troupes françaises.
Capturée, elle sera emprisonnée jusqu'à sa mort six ans plus tard. Selon une note biographique, elle enregistra plusieurs victoires contre l'ennemi à son actif aux environs d'Illiti, Tahlijt Nath, Ouirja, Taourirt Moussa et Tizi Bouabir. «Les autorités françaises furent amenées à mobiliser une armée considérable, dont le commandement fut confié au maréchal Randon, appuyé par le maréchal Mac Mahon, qui lui fournit le matériel à partir de Constantine en vue d'affronter l'armée de Lalla Fatma, dont le nombre ne dépassait guère les 7000 combattants». Lalla Fatma N'Soumer meurt en captivité à l'âge de 33 ans, en 1863.