La célébration du 56e anniversaire de la Fête de l'indépendance a été marquée à Tizi Ouzou par des inaugurations ainsi que des mises en service de multiples projets. C'est ainsi que deux kilomètres du projet de la pénétrante autoroutière devant rallier la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest ont été mis en service. Ce projet de 48 km est prévu entre la localité de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) et celle de Djebahia (Bouira). Lors de la cérémonie organisée jeudi dernier pour l'inauguration de ces tout premiers deux kilomètres de route, les autorités de la wilaya ont rappelé l'importance et l'apport de ce tronçon qui sera suivi par la livraison vers la fin de l'été d'une seconde partie, «sans doute de la même longueur», confie-t-on. Le vrai apport pour la wilaya demeure cependant dans la livraison de la totalité de la pénétrante, dont la date de la fin des travaux ne cesse d'être repoussée. Ce projet a été lancé en réalisation au mois de mars 2014 pour un délai initial de 36 mois. Les 36 km prévus à Tizi Ouzou ne sont actuellement qu'à un peu plus de 42% du taux de réalisation, selon les dernières estimations de la direction des travaux publics de la wilaya. Il reste actuellement à livrer 34 km, presque autant de routes secondaires, plusieurs ouvrages d'art, 16 viaducs et deux tunnels d'une longueur totale de 1660 mètres linéaires. Ces tunnels sont prévus à Draâ El Mizan (sur 940 m pour la partie de la wilaya de Tizi Ouzou) et Aït Yahia Moussa (710 m). C'est dire la consistance de ce qui reste à terminer pour livrer la pénétrante autoroutière. Dix kilomètres de la partie prévue à Tizi Ouzou devaient être réceptionnés à la fin de l'année 2017, mais suite aux retards, les responsables ne parlaient plus que de la livraison de deux kilomètres uniquement. Ils sont désormais mis en service au bout de plus de quatre années (51 mois) depuis le début des travaux. Les retards dans la concrétisation de ce projet d'envergure comportant un impact socio-économique non négligeable pour la wilaya sont donc flagrants et on oublierait même de se réjouir de pouvoir désormais circuler sur ces deux kilomètres. Les raisons invoquées à chaque reprise pour justifier ce retard sont les oppositions des propriétaires terriens, mais il y a aussi la lenteur des procédures administratives dans la gestion par l'administration des dossiers des indemnisations. A cela est venu s'ajouter le non-paiement pendant plusieurs mois des situations financières du maître de l'ouvrage, à savoir le groupement composé des deux entreprises turques (Ozgun et Nutrol) et celle algérienne (Engoa). Ceci a donné lieu à une baisse très importante de la cadence des travaux suite à la réduction des effectifs intervenant sur les chantiers. Le nombre d'ouvriers est à ce jour jugé très insuffisant.