Au moment où Israël poursuit sa boucherie dans la bande de Ghaza, le secrétaire général de Ligue arabe, Amr Moussa, annonce que les ministres arabes des Affaires étrangères tiendront une réunion vendredi prochain au Koweït. Dans une déclaration faite à la presse, Amr Moussa souligne que la teneur de cette rencontre porte sur l'étude de l'évolution de la situation du fait du non-respect d'Israël de la résolution 1860 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat. Le secrétaire général de la Ligue arabe ne dit pas si cette réunion précédera un sommet des chefs d'Etat arabes, qui se tiendra en marge du sommet économique qui aura lieu également au Koweït. Demain à Istanbul, c'est le comité exécutif de l'Union parlementaire des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui se réunira en session extraordinaire. Invités par le président du Parlement turc, Koksal Toptan, les présidents et représentants des instances législatives composant le comité exécutif de l'Union parlementaire des membres de l'OCI se pencheront sur les mesures à prendre en réaction à l'agression israélienne sur le territoire palestinien. Mais cette activité diplomatique, en total décalage avec la vitesse et l'intensité de la guerre israélienne contre les Palestiniens de Ghaza – le massacre continue – semble incapable de sortir de l'ornière tant les ficelles sont tirées ailleurs. La déclaration du président américain George W. Bush en est la preuve éclatante. Le locataire de la Maison-Blanche dit clairement que « le cessez-le-feu est de la responsabilité de Hamas ». Pour lui, « les Israéliens ont le droit de se défendre et c'est à Hamas de faire le choix ». On comprend alors pourquoi les Etats-Unis ont refusé d'apposer leur signature à la résolution onusienne qui appelle à l'arrêt de la guerre. L'Administration Bush a donné un blanc-seing à son allié israélien. Tant le projet commun est d'éliminer la résistance palestinienne répertoriée d'ailleurs parmi les organisations terroristes, à l'instar d'Al Qaïda. Face à l'inefficacité des Arabes, divisés, à trouver un moyen à même de faire cesser l'agression israélienne contre Ghaza et au soutien clair ou implicite des pays occidentaux à l'Etat hébreu en avançant la justification fallacieuse que ce dernier doit se défendre, le bilan macabre des bombardements ne cesse de s'alourdir. On se demande d'ailleurs où mèneront les réunions annoncées ça et là, puisque rien ne semble arrêter Israël, qui n'en est pas à sa première transgression des règles du droit international et des résolutions des Nations unies.