Selon l'entourage du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, un nombre suffisant de pays à souscrit à la participation, vendredi, au Sommet extraordinaire de la Ligue arabe qui se tiendra à Doha et portant sur la situation dans la bande de Ghaza. 16 des 22 pays arabes ont répondu présents, dont l'Algérie, soit plus que le quorum des deux tiers stipulé par la Charte de la Ligue arabe. En revanche, l'Egypte et l'Arabie saoudite, ont refusé de participer à ce sommet et poussent à la tenue d'une autre rencontre qui se tiendra au Koweit. Un sommet économique de la Ligue arabe, indique-t-on. D'autres sources laissent entendre que l'Egypte et l'Arabie saoudite sont absentes de cette rencontre sous prétexte que ces deux pays optent pour une position à l'égard du mouvement Hamas, qu'ils considèrent en partie responsable de la situation dans la bande de Ghaza, tandis que le Qatar entretient des relations étroites avec le Hamas. Avec cette double proposition de sommets, les divergences arabes ont dépassé les divisions pour friser le seuil de la rupture. Le sommet de Doha est celui des pays désirant mettre fin à l'agression d'Israël contre le peuple palestinien et soutenir la résistance armée de ce peuple. Le Qatar, hôte de ce sommet extraordinaire tient à concerter les efforts des pays arabes, et notamment ceux de la région, suite au rejet israélien de la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU appelant les parties à un cessez-le-feu. C'est, aussi, un sommet dont l'objectif tend à demander la rupture de toute relation arabe avec Israël. Des sources diplomatiques arabes favorables au sommet extraordinaire de Doha, n'hésitent pas à cibler le sommet du Koweït comme étant celui proposé par les "colombes" menées par certains pays arabes. En effet, l'Arabie saoudite a, pour sa part, considéré "inappropriée" la tenue d'un sommet arabe extraordinaire. "Nous considérons pas approprié de tenir un nouveau sommet", a déclaré Ahmad al-Qattan, représentant permanent de ce pays à la Ligue arabe au Caire, en soulignant la tenue, le 19 janvier, d'un sommet économique à Koweït. Au moment où nous mettons sous presse nous apprenons que le Maroc après avoir annoncé sa participation, vendredi au sommet extraordinaire de Doha, vient d'y renoncé. B. Chellali