Une réunion du Dialogue stratégique algéro-brésilien se tiendra demain à Alger, sous la coprésidence de Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, et Aloysio Nunes Ferreira Filho, ministre brésilien des Relations extérieures. Elle se déroulera dans le cadre de la visite de travail du chef de la diplomatie brésilienne en Algérie, du 22 au 24 juillet, à l'invitation de M. Messahel. Une visite très importante au cours de laquelle les deux ministres «examineront les possibilités de renforcement des dispositifs de coopérations existantes et la prospection de nouvelles opportunités d'investissements et de partenariat mutuellement bénéfique». Elle vise également à poursuivre la concertation et la coordination des positions des deux pays sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun. Les relations économiques auront aussi une place de choix. Les deux pays se sont engagés à encourager le développement de la coopération et des échanges bilatéraux dans plusieurs domaines, dont les plus ciblés sont l'énergie, la santé, le commerce, les travaux publics, l'agriculture, le développement social, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Selon les indicateurs rendus publics, le Brésil est parmi les 5 principaux partenaires commerciaux de l'Algérie. Il figurait, en 2017, parmi les cinq premiers clients de l'Algérie, avec 2,08 milliards de dollars (6% des exportations globales algériennes), ce qui représente une hausse de 28,7% par rapport à 2016. En mars dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a estimé, à l'issue d'un entretien avec l'ambassadeur brésilien en Algérie, Eduardo Botelho Barbosa, que le Brésil est «en mesure d'apporter sa contribution à la relance de l'industrie algérienne», relevant l'expertise brésilienne dans le secteur des mines et dans l'industrie sidérurgique dont pourraient bénéficier les entreprises algériennes dans le cadre de partenariats. Dans le domaine de l'industrie automobile, M. Yousfi a invité les opérateurs brésiliens à investir en Algérie dans les composants automobiles, estimant que «l'industrie agroalimentaire est aussi un domaine dans lequel les opérateurs algériens et brésiliens peuvent coopérer». Les échanges commerciaux entre les deux pays ont évolué de 30% en 2017 avec un différentiel favorable à l'Algérie. Le Brésil est un grand pays émergent. Première économie de l'Amérique latine et 9e PIB mondial, ce géant économique est doté d'indéniables atouts : ressources naturelles abondantes (pétrole, gaz, minerais, potentiel hydro-électrique), associées à une industrie dynamique et diversifiée (industrie agroalimentaire, biocarburants), dans l'aéronautique avec Embraer, le principal constructeur aéronautique brésilien, spécialisé dans les avions civils de petite et de moyenne tailles et l'industrie automobile qui se porte de mieux en mieux, en plus d'une économie de services moderne. L'Algérie et le Brésil partagent une conviction commune : leurs relations peuvent être un exemple de coopération Sud-Sud, en particulier par la voie du partenariat économique et de coopération pour développer leurs propres technologies, indispensables pour une véritable autodétermination économique. L'Algérie est le principal partenaire économique du Brésil en Afrique et dans le monde arabe. Le Brésil exporte principalement du sucre, de la viande, des céréales, de l'acier et des véhicules vers l'Algérie.