Depuis 2001, près de 15 000 citoyens ont souscrit aux différents programmes AADL affectés à la wilaya. Des dizaines de souscripteurs au programme de logements AADL 2013 à Tizi Ouzou ont marché, samedi, au chef-lieu de wilaya pour demander d'activer les travaux des chantiers en cours de réalisation et le lancement de tous les programmes. La marche a démarré de la placette de l'ancienne mairie et a pris la direction du siège de la wilaya où un sit-in a été observé. L'Association des souscripteurs, initiatrice de la manifestation, a rappelé les motivations de cette énième action de rue. Il s'agit dans un premier temps d'exiger «le lancement de tous les programmes AADL 2013 avant la fin de l'année en cours», soulignent les représentants de l'Association. La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de 2013 à ce jour d'un quota total de 12 700 unités, dont 627 seulement ont été livrées à ce jour, soit 4% du programme global. 4 073 autres unités sont en cours de réalisation à travers différentes localités de la wilaya. Le reste du programme (8 000 unités) est toujours en instance d'implantation. Le premier quota de 4 700 logements a été lancé en réalisation en 2016. Il est implanté à Oued Falli, dans la commune de Tizi Ouzou (2 000 unités), à Imllel, Azazga et Draâ El Mizan (1 000 logements), ainsi qu'à Aghribs (500 unités) et à Tamda (200 unités). 627 habitations seulement, implantées à Oued Falli, sont achevées et 469 autres, implantées au même endroit, sont programmées pour être livrées en août prochain, selon les responsables de l'AADL. Les 904 habitations restantes seront livrées en juin 2019. Au niveau des autres sites, le taux d'avancement des travaux est estimé à moins de 40%. Une nouvelle notification a été faite à la wilaya en 2017 pour la réalisation de 1 000 autres unités à Oued Falli, en plus d'un dernier programme datant de cette année (7 000 logements), dont l'implantation est tributaire de la disponibilité du foncier. Le nombre de souscripteurs avoisine les 15 000. Certains dossiers datent de 2001. Les protestataires présents à la marche de samedi dernier appellent «au lever de tous les litiges existants sur les terrains destinés à recevoir un programme de logements de type AADL, au renforcement des chantiers par la main-d'œuvre et au respect des délais de réalisation». Dans une déclaration diffusée à la même occasion, le collectif des souscripteurs revient sur le cas des «2300 logements bloqués à Azazga», tout en exigeant «la récupération du pôle d'Irdjen, qui a été auparavant destiné à la réalisation d'un programme de 2300 logements AADL» et sur le problème du «relogement des occupants des bidonvilles dans la localités de Draâ Ben Khedda et le lancement des 500 logements AADL prévus». «L'ouverture du choix des sites à tous les souscripteurs, et ce, à compter du mois septembre 2018, comme promis, ainsi que le respect de l'ordre chronologique et de la résidence des souscripteurs dans l'attribution, l'usage d'une meilleure qualité des matériaux, le respect des cahiers des charges tels qu'ils sont publiés», figurent aussi dans les revendications des manifestants. Dans un souci de transparence, les souscripteurs, dont la majorité a procédé au payement de la première tranche, exigent aussi de connaître «les chiffres officiels relatifs aux souscripteurs dans chaque daïra et commue, ainsi que les listes des souscripteurs AADL 2001/2002 avec leur résidence et date d'inscription à ce programme», est-il noté.