Le Front Polisario a réitéré sa disponibilité et sa volonté à engager des négociations directes avec le Royaume du Maroc conformément à la résolution 2414 du Conseil de sécurité, et ce, suite au briefing tenu mercredi par l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, devant le Conseil de sécurité sur sa récente visite dans la région. M. Horst Kohler a informé le Conseil de sécurité sur sa récente visite à la région et sur les prochaines démarches qu'il devra effectuer, a indiqué un communiqué de la représentation du Front Polisario à l'ONU diffusé par l'Agence de Presse sahraouie (SPS), réitérant la disponibilité du Front Polisario à coopérer avec M. Kohler dans le cadre de l'opération politique de l'ONU et d'engager des négociations conformément à la résolution du Conseil de sécurité. A ce titre, le Front Polisario a qualifié, dans son communiqué, les efforts déployés par l'émissaire de l'ONU depuis sa prise de fonctions de «facteur encourageant», appelant les Nations Unies, notamment les membres du Conseil de sécurité, à «s'acquitter de leurs responsabilités de manière à se conformer aux principes de la charte des Nations unies et à respecter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, avait tenu mercredi une réunion au Conseil de sécurité sur sa dernière tournée régionale visant à relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l'arrêt depuis 2012. L'ancien président allemand avait défini avec clarté, lors de la dernière réunion tenue en mars 2018, son mandat en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU qui consiste à «trouver une voie pour l'avenir» sur la base d'une solution garantissant l'autodétermination du peuple sahraoui et sa vision du processus de paix, précisant que son objectif était de relancer les négociations directes entre les deux parties au conflit dans le courant de l'année 2018. De son côté, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, avait appelé à «l'impératif de mettre fin à l'occupation marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental», affirmant «sa pleine disponibilité à coopérer» avec le secrétaire général de l'Onu et son envoyé personnel pour le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental. Négociations Il a plaidé, en outre, pour l'application immédiate de la résolution 2414 du Conseil de sécurité international concernant la poursuite des négociations directes entre les deux parties (Front Polisario – Maroc), sans conditions préalables et de bonne foi, pour mettre fin au conflit du Sahara occidental conformément aux principes et à la Charte de l'ONU et de l'Union africaine (UA) garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis et, depuis, le processus de paix lancé par l'ONU se trouve dans l'impasse en raison des entraves dressées par le Maroc pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de la légitimité internationale qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Mis au pied du mur, le Maroc est, cependant, tenu de reprendre sans tarder les négociations. En avril, le Conseil de sécurité s'est fixé une date, octobre prochain, pour évaluer l'avancée du processus, mettant le cap sur une nouvelle démarche visant à ramener les partis au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois.