L'ancien arbitre fédéral, Saïd Berrouane, n'est plus. Il est décédé lundi et a été inhumé le premier jour de l'Aïd El Adha au cimetière El Alia. Feu Saïd Berrouane a traversé sa carrière d'arbitre sans aucune tache. Tous ceux qui ont fait partie de la famille des arbitres ainsi que ceux qui gravitaient autour de ce corps reconnaissent, unanimement, qu'il a été irréprochable tout au long de sa carrière. Saïd Berrouane était franc, direct et disait ses vérités sans détours et sans calculs. Bien sûr, cela lui a valu beaucoup d'inimitiés dans le corps arbitral. Cela ne l'empêchait pas de dormir du sommeil du juste. Il n'a jamais courbé l'échine ni tendu la main. Il aurait pu prétendre au badge d'arbitre international, mais il en a été privé à cause de son caractère entier qui ne s'est jamais accommodé à la soumission, une règle encore d'or dans le corps arbitral. Sa manière d'arbitrer était unique. Toujours proche et à l'écoute des joueurs sur le terrain, il n'abusait pas du sifflet et des cartons. Il leur préférait et de loin la pédagogie. Toujours au top sur le plan de la condition physique, sa parfaite connaissance des lois du jeu lui facilitait beaucoup de choses pendant un match. Sa fiche de carrière a été sans tache du début jusqu'à la fin. Il aimait l'arbitrage au point où l'un de ses fils a suivi ses pas un temps avant de ranger le sifflet, découragé par les mœurs du milieu. Saïd Berrouane a été arbitre pendant de longues années qu'il a traversées avec honneur et dignité. Il a vécu modestement et humblement, mais la tête toujours haute. L'enfant d'El Maqaria (Leveilley) est parti brusquement au lendemain de sa sortie de l'hôpital dans le cadre d'une permission, la veille de l'Aïd. Ses proches, amis et anciens collègues de travail — il était retraité — et de l'arbitrage étaient nombreux mardi au cimetière d'El Alia. C'était un homme bon. En cette pénible et douloureuse circonstance, la rédaction sportive d'El Watan compatit à la douleur de sa famille et de ses proches et leur présente ses sincères condoléances et prie Dieu le tout-puissant et miséricordieux de l'accueillir en Son vaste paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons».