Le festival a été clôturé par la remise des prix Kaysa Khalifi, Lahdiri Mouhemed et le prix Mouloud Benaïcha, à 7 poétesses et poètes, qui ont brillé lors de cette édition. Le Festival de la poésie d'expression kabyle, Ighil n umedyaz, organisé dans le village d'Ighil Nacer, dans la daïra d'Akbou, a été clôturé lundi, après trois jours d'activités culturelles qui ont été marquées par un concours de poésie. L'association Tagherma du village Ighil Nacer, en collaboration avec l'APC d'Ighrem (Akbou) et quelques associations du village ont mis sur pied la première édition du festival de la poésie. Cette manifestation culturelle, qui s'est déroulée du 17 jusqu'au 20 août 2018 à l'école primaire Aït Saïdi Md Akli se veut un hommage à l'avocat Lounis Aghroud, «un grand homme qui a donné de son temps et de son énergie pour ce village», confie Amra Aït Ouali, président de la formation club Ighil Nacer. Le jury, composé de cinq noms connus sur la scène artistique, à savoir, Ahmed Lahlou, poète, Ourabah Abderrahmane, parolier et musicien, Mahrouche Abdelhacen, enseignant à l'université de Béjaïa et animateur à la radio, Mebarek Guemmar, poète et Boughareb Makhlouf, aussi poète, a décerné les prix de distinction aux lauréats de cette édition. Trois femmes et quatre hommes ont pu décrocher les prix d'hommage, à savoir, le prix Kaysa Khalifi, qui est remporté par Mme Benrabah Tinhinane, celui de Lahdiri Mouhemed, qui est revenu à Arib Massinissa, et enfin le prix Mouloud Benaïcha, à Hettak Moussa. Quant au premier prix du jury, il a été décerné au jeune talent Bouam Mouhand Arezki, le deuxième à Kahin Salim, le troisième prix à Hammoudi Nora, et le quatrième à Bouchiba Fatiha. Une cinquantaine de poètes et de poétesses sont venus de différentes régions pour prendre part à ce concours de la poésie. Des habitués du festival, des nouveaux jeunes, des vieux, des femmes et des hommes se sont donné rendez-vous pour célébrer et promouvoir la poésie d'expression kabyle. La soirée d'ouverture a connu une panoplie d'activités après la prise de parole, où les intervenants ont salué l'initiative. La première journée est entamée par Amirouche Hamidouche, poète et un des organisateurs, par la déclamation d'un poème qui relate l'histoire du village et décrit les sites importants qu'il renferme. Les autres déclamations ont connu l'écoute et l'interaction du public. Les participants semblent satisfaits de l'accueil qui leur est réservé et de l'atmosphère poétique et artistique qui a entouré ce nouveau-né, de son ouverture à sa clôture. Selon Hamza Boukir, président de l'association organisatrice, «l'art a besoin des siens. Que ce soit en poésie ou en théâtre ou en musique, l'artiste doit être conscient de la responsabilité que cela implique. C'est pour cela qu'il ne faut pas laisser la culture entre les mains de personnes irresponsables».