La recherche scientifique a pris la route, hier, pour écouter le monde économique. C'est en tout cas ce qui ressort de la réunion « préparatoire » tenue à l'ENSET d'Oran, dans la perspective d'organiser un forum, premier du genre, de la recherche pour le développement intitulé « FORED 1 », prévu à Alger du 10 au 12 avril 2005. La communauté des chercheurs veut ainsi « servir comme passerelle » qui « serait mise à la disposition des entreprises pour répondre à leurs besoins. » Le projet de création d'un tel espace d'interface est sur les rails. Hier, Souad Bendjaballah, la ministre déléguée à la recherche a approuvé cette entreprise, ce cadre « non institutionnel mais fonctionnel », souligne-t-elle. Comme volets en chantier : « faire le point sur ce secteur qui a tant « bouffé » comme argent puisque rien que la trentaine de programmes nationaux de recherche projetés par la loi 98-11 ont consenti bien des fonds débloqués par le Trésor public. « Pendant des lustres, la recherche a vécu au rythme de son clocher. Concrètement, à quoi est-on arrivé aujourd'hui ? », semblent s'interroger les chefs d'entreprises. Mais, au préalable, « il faudra développer le marketing et la communication. » Le secteur qui veut y faire une entrée fracassante, cette année, est très attendu, car, avec une telle conjoncture d'ouverture économique, il deviendra l'un des pôles les plus attendus. La ministre l'a d'ailleurs explicitement insinué, hier, avant de dévoiler quelque unes des projections de son département. « J'ai trois préoccupations, dira-t-elle : valoriser les produits de la recherche, décloisonner cette dernière et lui permettre de servir de passerelle au monde économique. »