Les clés de 65 logements socio-participatifs (LSP) à Béni-Saf ont été remises, jeudi, à leurs bénéficiaires, réunis pour la circonstance au niveau du siège de la wilaya. Il s'agit de F3 et F4 répartis sur cinq bâtiments situés face à la forêt de Aïn Beïda, un massif appelé localement «Fontaguerra», son ancienne dénomination. De la sorte, cette cérémonie du 30 août clôt une opération entamée avec la célébration du 20 août, selon un calendrier officiel de distribution arrêté pour correspondre avec des célébrations religieuses ou des dates anniversaires en rapport avec l'histoire nationale entre 1954 et 1962. Ainsi, le 20 août dernier, un total de 423 logements publics locatifs (LPL) a été distribué à Sidi Safi, Hassi El Ghella, Ouled Kihel et Aoubelil. Pour ce qui est des 65 LSP, ce programme remonte à 2012, mais n'est effectivement entré en chantier qu'en début 2016, en raison de lentes procédures administratives et d'une étude de faisabilité qui n'avait pas pris en compte la nature accidentée du terrain d'assiette. Par ailleurs, un autre écueil évoqué dans le retard, c'est celui de l'indisponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée, bien connue à Béni-Saf, où l'on préfère dans les métiers manuels plutôt ceux de la mer, tradition locale oblige. En outre, bien qu'achevés il y a huit mois, il a fallu attendre le raccordement au réseau de gaz et le temps de s'assurer de sa fiabilité pour engager la remise des clés. Le wali a annoncé que les clés de 2300 LPL seront remises avant l'échéance de la fin de l'année. 1250 d'entre eux le seront le 11 décembre à la faveur de la célébration officielle des manifestations du 11 Décembre 1960. Les clés des LPL du chef-lieu de wilaya seront-elles de ce nombre ? Ces logements attendent de bénéficier à leurs attributaires depuis mars dernier, la liste arrêtée par la commission de daïra l'ayant été avant mars, mais n'a pas été avalisée par le maire. Ce dernier a été récemment sommé par le wali de trouver un terrain d'entente avec le chef de daïra afin de ne pas pénaliser plus longtemps ses administrés. A noter que dans cette affaire, les travaux d'aménagement et de réhabilitation de la salle de cinéma Fellaoussen (ex-Casino) sont gravement pénalisés. Elle devait être livrée en 2014, mais son chantier, qui était bien lancé, avait été stoppé net parce qu'un logement au-dessus de cette salle était propriété privée. Il risquait de subir des désordres, ce qui mettait en danger son occupant. Des instructions avaient été données par la wilaya pour que la commission de daïra d'attribution des LPL fasse une exception et loge le propriétaire des lieux. Rien ne s'en est ensuivi. Depuis, l'ex- Casino est en déshérence, la chose culturelle se révélant comme le dernier des soucis des autorités locales.