Amel Dekar est une photographe artistique d'Alger. Elle est née en novembre 1968. La photo, c'est sa passion et elle est simplement douée, car pour ses études supérieures, elle opte pour l'agronomie à l'INA, où elle décroche son diplôme en 1993. En 2005, elle décide de suivre des formations en infographie, maquettiste et photographie. Pendant 5 ans, elle exerce comme infographiste dans une boîte privée et depuis 2011, elle devient freelance. Photographie et infographie, deux mondes qui peuvent y aller ensemble. Elle dit d'ailleurs adorer fusionner les deux mondes. Une fusion qui lui donne carte blanche, à l'imaginaire et la création en plus du grand privilège de travailler dans le domaine qui me passionne au plus haut point. Elle participe alors aux différentes expositions photographiques collectives nationales et internationales.
Depuis hier jusqu'au 20 septembre, elle expose au palais des Raïs, Bastion 23, ses photos qu'elle a passionnément prises. L'expo s'appelle «Fameuse, femmes artistes». C'est une exposition qui rend hommage à des femmes «artistes» dans différends domaines artistiques. Chaque photo répond à une thématique. Au total, 13 thèmes sont présents dans cette exposition. La potière, la sculptrice, la céramiste, l'artiste peintre, photographe, sérigraphiste, peintre sur verre, bijoutière, musicienne, tatoueuse, interprète, actrice de théâtre, danseuse. Démarche ? Amel Dekar : «Dans les photos prises, ce sont des personnes artistes que j'ai côtoyées et d'autres des photos prises dans des spectacles.» C'est une exposition faite pour et avec des artistes femmes. C'est une exposition faite par des femmes artistes destinée aux femmes. «Fameuse». Fameuse, titre insérant, rendant hommage à ces femmes artistes sorties de différentes catégories sociales, professionnelles ou amatrices. Artistes mais c'est aussi leur gagne-pain. «Comment ne pas faire une révérence à tous ces purs produits féminins qui allient la beauté du geste, la manipulation de la couleur en osmose avec la lumière, scènes insolites, pittoresques, romantiques, bucoliques prises dans un ultime clic de l'appareil photographique, immortalisé avec la grâce d'un pinceau», témoigne notre artiste. Elle tenait à rendre hommage à ces potières, créatrices façonnant des objets issus du limon, dont la survie dépend de leur force fragile. Ces créatrices de bijoux qui, à l'aide de pierres colorées, d'un fil et d'une aiguille, obtiennent les plus merveilleux atours, des parures les plus merveilleuses les unes que les autres. Elle parle d'elles passionnément : «Fortes et fragiles, extraordinaires et merveilleuses, ces naïades dans leur habit de soie modéré, chamarrés, brodés interpellant le féerique et enchantant nos soirées.» «Fameuses» ; elles le sont, resplendissantes de créativité, bravant les tabous ; restant belles, rendues dignes par la magie de l'expression artistique qui les rehausse au rang de surnaturelles.