Aucun responsable local ne semblait se soucier de l'état dans lequel se trouvait Blida, une wilaya qui croulait et croule toujours sous les ordures. Mais il a fallu l'apparition du choléra pour que ces mêmes responsables se montrent disponibles et aux aguets pour nettoyer les points noirs et mettre en place une batterie de mesures pour combattre l'insalubrité urbaine et promouvoir les espaces verts à travers les différentes localités de la wilaya. Oued Beni Azza, où le choléra est apparu, est en plein chaulage, nettoyage et curage, et ce, sous le suivi d'un groupe de parlementaires. Mitidja Nadhafa, l'établissement public chargé de la collecte et du ramassage d'ordures n'arrive plus (depuis plusieurs mois) à accomplir sa mission convenablement à cause du manque de moyens financiers et des pannes récurrentes de ses camions, ce qui a rendu Blida synonyme de déchetterie à ciel ouvert faute de ramassage régulier. Officiellement, il bénéficiera d'aides et sera appuyé par de petites entreprises privées relevant de l'Ansej, et ce, d'après des mesures prises par les services de la wilaya. Il y a aussi de la récupération politique à la veille des sénatoriales de décembre prochain. Les prétendants au palais du Sénat multiplient leurs sorties pour s'afficher publiquement et gagner la confiance de leurs électeurs. «De vastes campagnes de nettoyage et de reboisement toucheront la wilaya de Blida dans les prochains jours. Les espaces verts remplaceront ceux abandonnés. L'Office national d'assainissement a mobilisé ses agents présents dans 17 wilayas pour le nettoyage de l'oued Beni Azza. La station d'épuration de Beni Mered, partiellement à l'arrêt, sera totalement remise en activité dans les plus brefs délais pour le traitement des eaux usées, alors que la nouvelle station de Ben Khelil sera opérationnelle au mois de mars 2019. Des mini-centres d'enfouissement technique seront lancés à travers le territoire de la wilaya», apprend-on d'une source proche de la wilaya.