La route de Chréa, censée être un lieu touristique, se trouve dans un état lamentable. On y jette toutes sortes de bouteilles en verre et en plastique, des canettes et autres objets. La ville de Blida, réputée pour être la ville des Roses, croule en de nombreux endroits sous les immondices. Le phénomène de l'insalubrité tend à se généraliser, devenant presque une fatalité. Les immondices et les gravats encombrent, notamment, les abords des oueds, des cités-dortoirs, des marchés, et même les abords des routes, les espaces verts et les forêts. L'insalubrité engendre inexorablement des odeurs nauséabondes, mais aussi des risques de maladies de toutes sortes, polluant ainsi les eaux et l'environnement. Les exemples sont légion à Blida. Les abords de l'oued Beni Azza au niveau de la localité de Benachour, l'oued traversant Ouled Yaïch, limitrophe de l'université, Sidi El Kebir et autres endroits sont autant de lieux transformés en décharges sauvages. Les abords des marchés, les stations de bus et les stades ne sont guère épargnés par les ordures et la saleté. La route de Chréa, censée être un lieu touristique, se trouve dans un état lamentable. On y jette toutes sortes de déchets : des bouteilles en verre et en plastique, des canettes… Les règles de civisme les plus élémentaires semblent inexistantes. «A ce rythme, la situation va devenir catastrophique», s'alarme ammi Khaled, un nostalgique de la ville des Roses et du site de Chréa. En dépit des programmes lancés pour recenser et éradiquer le phénomène des décharges sauvages, et malgré les orientations données aux élus et responsables locaux pour venir à bout de l'insalubrité, la situation ne connaît guère d'amélioration. Blida dispose d'un seul centre d'enfouissement technique (CET) servant à toutes les communes de l'est. Toute la partie ouest de la wilaya attend son projet de réalisation d'un CET. Ce projet connaît malheureusement des problèmes. Le wali a d'ailleurs donné des instructions fermes pour son achèvement, en vue de prendre en charge les besoins de communes importantes de la partie ouest, comme El Affroun avec sa nouvelle université, Mouzaïa et La Chiffa. Par ailleurs, un des problèmes majeurs qui accentue l'état d'insalubrité à Blida est celui des gravats et des déchets industriels, en raison, surtout, du manque d'espaces appropriés pour gérer les déchets générés par les projets de construction et d'aménagement. Selon le P/APC de Blida, Mezaâch Kamel, un seul CET à Bouinan ne suffit plus pour contenir des milliers de tonnes d'ordures. Cette situation critique n'a pas également échappé à l'attention du nouveau wali, qui a ordonné l'achèvement rapide du CET de la route N'haoua à Aïn Romana.