Les propriétaires des oliveraies situées aux abords des oueds Sahel (Tazmalt) et Amarigh ne savent plus où donner de la tête pour faire face aux défluviations et aux crues ravageuses de ces cours d'eau. Ces rivières emportent à chaque crue des dizaines d'oliviers et des lambeaux de terre en grignotant, d'année en année, d'importantes surfaces qui sont de fait irrécupérables. Ces propriétaires assistent impuissants et restent seuls devant leur désarroi à constater les dommages que les caprices de dame nature occasionnent. A Béni Mansour, pour l'exemple, les courants puissants des multiples crues de l'oued Amarigh ont décimé presque des oliveraies et emporté des pans entiers de terre. Ils menacent aussi, à chaque fois, de déborder sur des habitations qui sont pour le moment épargnées en ce sens que cet oued est en train de s'élargir d'une manière inquiétante sans que l'on daigne entreprendre quoique ce soit pour, tout au moins, limiter les dégâts. Un propriétaire, pour faire face aux crues, n'a pas trouvé meilleure solution que de dresser des monticules de terre mélangée à du tout-venant, sans toutefois arriver à endiguer ce problème puisque les eaux ont tout emporté. Ce problème, qui se pose avec acuité et laisse ces personnes perplexes, ne semble pas préoccuper, outre mesure, les autorités locales, étant donné qu'aucun gabion n'a été érigé le long de ces oueds si ce n'est que devant les ponts. Le gabionnage devient, dans ce cas-là, une nécessité absolue et ce dans l'optique d'éviter que ces oueds ne s'élargissent aux dépens des terres arables et des oliveraies.