Plus de un milliard de dinars seront consacrés, en 2009, au financement de 338 opérations relevant des programmes communaux de développement (PCD), ciblant l'ensemble du territoire de la wilaya. Ces opérations, qui ont été retenues sur la base d'une hiérarchisation des priorités et des réalités du développement au niveau des 12 communes, vont-elles apporter du nouveau concernant la prise en charge des sempiternelles difficultés liées aux conditions de vie et à l'amélioration du service public dans tous les domaines ? Le doute est permis si l'on se réfère aux PCD ayant été initiés ces dernières années. D'aucuns confirment que ceux-ci n'ont pas eu l'impact escompté sur le développement dans toutes les communes, dont la plupart accusent d'importants déficits budgétaires, à telle enseigne que la tutelle, en l'occurrence la wilaya, s'est vue dans l'obligation d'intervenir et leur venir en aide par des subventions destinées au financement de projets.L'alimentation en eau potable, l'assainissement et les routes demeurent les taches noires qui ternissent la majorité des douze communes de la wilaya, et les sommes injectées dans ces secteurs se sont avérées insuffisantes au vu de l'ampleur des problèmes liés à leur gestion. En dépit de l'amélioration des capacités de stockage de l'eau, la distribution n'en est pas encore au top niveau, et certains quartiers connaissent de temps à autre des perturbations, en plus des contraintes relatives à l'évacuation des eaux domestiques. Par ailleurs, les chemins de wilaya et communaux (CW-CC) se trouvent dans une situation critique (crevasses, nids de poule, décapage du bitume, etc.), rendant la circulation difficile, sujette même aux accidents. Les PCD de l'année 2009 ne diffèrent guère de ceux des exercices précédents dans la mesure où les priorités sont les mêmes, à savoir le renfoncement de l'AEP, la création, l'entretien et la rénovation des réseaux d'assainissement, le bitumage des routes, ainsi que l'installation d'équipements destinés à protéger les agglomérations sensibles aux inondations. Si les PCD sont un tremplin pour le développement des communes, leur concrétisation n'est pas dénuée de difficultés et d'entraves en l'absence de suivi de la part des élus et des services administratifs concernés. Il convient d'indiquer dans ce contexte que le laxisme dans certaines communes a été à l'origine de retards dans le lancement d'anciennes opérations inscrites au titre des PCD, pénalisant ainsi les populations. C'est le cas de la commune de Annaba qui n'a consommé que 32% des crédits alloués en 2008. En outre, elle enregistre 8 autres opérations inscrites en 2007, lesquelles n'ont pas encore été lancées. Ces retards sont dus à divers problèmes, dont le plus important réside dans l'absence d'une cohabitation sereine et franche au niveau des assemblées populaires communales (APC).