C'est un processus qui permet d'acquérir des compétences en enseignement hybride, répondant aux exigences des offres de formation, lesquelles compétences se traduisent par l'enrichissement des différentes plateformes d'enseignement à distance. Cet événement permet aux jeunes enseignants de présenter leurs cours mis en ligne, issus de la formation aux «TIC et pratiques pédagogiques», devant des comités d'évaluation et de validation, composés de professeurs ayant une longue expérience dans la pédagogie et de spécialistes en e-learning». C'est ainsi que la semaine du numérique Digiweek'18 a été présentée par les responsables de l'université Frères Mentouri (UFMC) et organisée du 9 au 13 septembre en cours. L'événement, qui s'est déroulé dans les locaux de la cellule de télé-enseignement de l'UFMC, outre la participation en présentiel de l'Ecole nationale de biotechnologie de Constantine et des centres régionaux de l'université de la formation continue (UFC), a vu l'implication de 54 établissements universitaires nationaux. Il s'inscrit, selon les organisateurs, dans «ce processus, permet d'acquérir des compétences en enseignement hybride, répondant aux exigences des offres de formation. Celles-ci sont partagées avec l'ensemble des établissements universitaires nationaux depuis novembre 2016, suite au programme d'accompagnement lancé par la tutelle (arrêté N 932 du 28 juillet 2016). Ces compétences se traduisent par l'enrichissement des différentes plateformes d'enseignement à distance des différents établissements universitaires, par des cours en ligne conçus par les nouvelles recrues». L'UFMC ou université Constantine 1, pour rappel, a adopté, depuis 2012, une stratégie pour l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement à travers la formation aux «TICE et pratiques pédagogiques», lancée au profit des enseignants nouvellement recrutés. «A l'université, le numérique est devenu porteur de nouvelles formes d'enseigner, d'apprendre, de travailler et de produire le savoir. Cette évolution des pratiques pédagogiques liées à l'utilisation du numérique est le fruit de la synergie créée par la recherche dans le domaine de l'innovation pédagogique, qui a fait du digital un support incontournable dans le champ de la formation universitaire», a déclaré le recteur de l'UFMC lors de la journée du numérique (run-up), organisée dans l'objectif d'une évaluation globale en la matière. Et d'insister sur une tendance : «Le numérique est devenu omniprésent dans notre quotidien, il a bouleversé nos habitudes, nos comportements ainsi que les rapports entre individus et les communautés. Ceci nous laisse dire que le numérique a induit d'importantes mutations au niveau des institutions et des sociétés. L'éducation, comme l'enseignement supérieur, sont aussi des secteurs qui sont marqués par ce bouleversement généré par le développement du numérique, du fait que l'internet a permis de mettre à la disposition de tout un chacun des savoirs, des connaissances et de l'information en dehors des structures et des institutions conventionnelles reconnues.» Pour les organisateurs de cet événement, les avancées dans l'utilisation de numérique au profit de la pédagogie ont dépassé largement la logique du recours à un simple outil ou à un simple moyen pour réaliser un travail intellectuel, scientifique ou d'enseignement, car «le numérique est devenu une véritable culture qui a ses règles, sa démarche, sa philosophie et ses concepts. C'est une véritable révolution qui nécessite de la médiation, surtout entre les natifs et les immigrants de cette culture, de l'éthique, de la régulation et de la maîtrise de ses fondements». Et de noter que le numérique, quand il est au service de la formation et de l'apprentissage, a réussi à engendrer une importante production de contenus qui sont déclinés en cours en ligne ouverts et massifs, appelés communément «cloms» ou «moocs» ,ou encore une diversité et une richesse de ressources pédagogiques. Aussi, la construction de plateformes d'acquisition des compétences, la création de nouvelles technologies destinées à l'exploitation et l'élaboration de nouveaux produits et savoirs originaux, dont les technologies de la vidéo numérique, la promotion d'environnements collaboratifs, donnant une autre dimension à la relation d'apprentissage et de formation entre l'étudiant et l'enseignement, et enfin l'accès à n'importe quel savoir, à n'importe quel endroit, à n'importe quel moment et à n'importe quel contenu, connu dans le jargon par «Atawadac». INVESTIR DANS L'INNOVATION L'université Frères Mentouri, en organisant cette rencontre sur le numérique et sa relation avec les activités pédagogiques, vise à travers ces 5 plans d'action à établir un état des lieux en la matière, partager les bonnes pratiques, concevoir un dispositif construit entièrement sur le numérique pour permettre le rapprochement de l'université avec le monde de l'entreprise. Comme expliqué par le premier responsable de l'institution universitaire, «investir dans le numérique, c'est investir dans l'innovation et le développement des capacités de notre université, particulièrement améliorer sa visibilité internationale. Le programme de cette journée est aussi conçu pour encourager les enseignants à utiliser les outils numériques pertinents dans leurs enseignements, de se familiariser avec les différentes plateformes et d'exploiter les potentialités de ces outils numériques, à l'image de la modélisation, simulation, dessin ou calcul, pour réussir le cursus». La clôture de la semaine Digiweek a été organisée au campus de 500 places, où les participants ont reçu des attestations qui viennent couronner leurs efforts en matière de consolidation du e-learning. C'est d'ailleurs grâce à ce procédé, qui a bouleversé les méthodes d'apprentissage, que le mastère à distance en administration locale a pu se réaliser.