Le Festival Algérie en mouvement, dans son édition 2018, s'ouvrira aujourd'hui, à Paris, et se poursuivra jusqu'au 28 septembre. Organisé par l'association franco-algérienne Forum France-Algérie, ce rendez-vous à la fois culturel et économique sert de tribune d'expression aux talents algériens qui bousculent le statu quo du pays à travers plusieurs domaines : littérature, cinéma, nouveaux médias, entrepreuneuriat innovant et diverses initiatives citoyennes. Ainsi, le travail de ces «acteurs du changement» sera mis en lumière, l'objectif étant de déceler les opportunités et les difficultés qu'ils rencontrent dans leur quête d'une Algérie meilleure. De quoi aussi, selon les organisateurs, «faire évoluer les représentations et les idées reçues sur ce pays et sa jeunesse auprès des Francilien(nes)». Le programme d'activités sera entamé cet après-midi à l'iReMMO (Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient) avec le «volet culturel» qui est composé de deux tables rondes. La première sera consacrée à l'état des lieux de l'édition dans notre pays. Sous le titre «Paysage de l'édition littéraire en Algérie : contraintes et opportunités», elle sera animée par Karim Chikh (édition Apic), Samira Bendris (éditions El Ibriz) et Mohamed Sari (membre du Centre national du livre). La deuxième s'intéressera à la thématique «Histoires transverses : quand la fiction explore et révèle la complexité de l'histoire». Le panel des intervenants sera composé essentiellement d'auteurs et de romanciers algériens : Fatima Besnaci-Lancou (Fille de harki), Mohamed Sari (Pluies d'or), Abdelkader Djemaï (Le jour où Pelé) ou encore Adlène Meddi (1994). Demain, 26 septembre, toujours à l'iReMMO, à partir de 18h30, les participants pourront assister à deux conférences-débats dans le cadre du «volet médias et réseaux sociaux». Avant que la parole ne soit donnée aux conférenciers, et en guise d'introduction, sera projetée Algeria Buzzweb 17-18, une compilation commentée d'images et de vidéos ayant marqué les réseaux sociaux algériens entre 2017 et 2018. Le débat sera amorcé par la question : «Comment internet change la vie des Algériens ?» Plusieurs spécialistes algériens du secteur tenteront d'y répondre ensemble : Shirine Boutella (blogueuse et actrice), Ihsane El Kadi (Interface Médias), Nazim Baya (site El Manchar), Sara Maache (application Yassir) et Mehdi Bouzid (site Oued Kniss). La seconde problématique de la soirée portera sur «L'évolution du paysage médiatique algérien» Elle sera traitée par une armada de journalistes invités : Nadjia Bouzeghrane (El Watan), Khaled Drareni (Casbah Tribune), Ihsane El Kadi (Maghreb Emergent), etc. Le troisième jour du festival, le 27 septembre, sera très riche et chargé. La journée sera dédiée aux «Rencontres économiques d'Algérie en mouvement» qui commenceront dès 8h30 à l'hôtel de Région de Paris, en présence des représentants de la Région Île-de-France et de la wilaya d'Alger. Plusieurs conférences et tables sont programmées : «L'action de coopération décentralisée de la Région Île-de-France en Algérie: perspectives de développement en lien avec l'entrepreneuriat et la mobilisation de la diaspora algérienne», «Keynote stories : parcours inspirants», «Le dynamisme entrepreneurial en Algérie», «Franco-Algériens : comment s'investissent-ils en Algérie ? Partage d'expériences et témoignages», «Ressources humaines : opportunités, contraintes et solutions» et «Partenariats et investissements : opportunités, contraintes et solutions». Ce «volet économique» sera conclu le lendemain matin, 28 septembre, par l'organisation d'une visite de terrain au profit des membres de la délégation algérienne afin qu'ils puissent rencontrer des acteurs économiques français. Le volet «initiatives citoyennes d'Algérie en mouvement» commencera également après-demain, 27 septembre, mais plutôt dans le début de la soirée, à la mairie du 4e arrondissement de Paris. Il y aura notamment une conférence autour de la société civile en Algérie, animée par Abdelkrim Boudra (Nabni) et Annie Takarli (Joussour), et deux projections-débat autour du film Yes Lukan Tour 2018, de Melissa Yami et du documentaire Wesh Derna, de Riadh Touat. Plusieurs acteurs et responsables associatifs vont intervenir pour présenter des initiatives citoyennes positives qu'ils portent. Enfin, le volet «cinéma» s'étalera sur deux soirées, les 27 et 28 septembre, à l'auditorium du Conseil régional à Saint-Ouen, dès 17h. Pour ce faire, le Forum France-Algérie a fait une «sélection 2018» assez riche de documentaires et de fictions (courts et longs métrages) qui seront proposés au public, sachant que chaque projection sera suivie d'un échange avec les réalisateurs. Pour rappel, les activités culturelles du festival ont commencé bien en amont. Du 6 au 22 septembre, des artistes algériens et français, d'horizons artistiques différents, ont exposé leurs œuvres à la galerie Jean-Luc et Takako Richard, dans le cadre de l'exposition «Vu d'Alger».