Première levée du Grand Chelem, l'Open d'Australie a été marqué, pour les sportifs algériens, par l'extraordinaire exploit de Lamine Ouahab. Pour la première fois de sa carrière, ce joueur de talent a accédé à un tableau final d'un tournoi majeur après être sorti d'une phase éliminatoire qui est loin d'être une partie de plaisir. C'est une performance historique pour le tennis algérien et ce, malgré la défaite au premier tour (battu par l'Allemand Florian Mayer). Contacté, Lamine nous a fait part de ses impressions : « Je ne suis pas du tout déçu par mon élimination, bien au contraire. Je suis très content pour mon niveau de jeu qui s'améliore de plus en plus depuis quelques mois. Ma défaite dans le tableau final doit être relativisée. Je pouvais à peine bouger tant j'étais épuisé par mes trois matches de qualification. Il est vrai aussi que Florian Mayer est un grand joueur, mais ce n'est pas une excuse. Il faut que je travaille encore plus. » Lamine ne peut toutefois s'empêcher de revenir sur sa situation avec la Fédération algérienne de tennis : « Ce qui me déçoit par contre le plus, c'est que la Fédération ne m'a pas donné la chance de réaliser un tel exploit plus tôt dans ma carrière puisque j'avais déjà ce niveau de jeu il y a quatre ans. J'ai hissé bien haut le drapeau algérien aux quatre coins du monde, même en Australie. Au lieu de me radier à vie à 22 ans, ce sont eux que l'on devrait suspendre. Ils m'ont fait beaucoup de mal. Ce sont des amateurs qui ne peuvent pas gérer un professionnel, mais c'est la vie. Je le prends ainsi en espérant un mieux à l'avenir. Je me suis entraîné avec Rafael Nadal à Doha et à Melbourne. Avec lui, j'ai appris beaucoup de choses. C'est une très belle expérience. Je suis très honoré d'être le premier algérien à jouer un tableau final de Grand Chelem. » La Fédération ayant changé de bureau fédéral, la nouvelle équipe en place sait ce qu'il faut faire pour tourner définitivement une triste page.