La macabre comptabilité des accidents meurtriers s'est allongée en 2008, en dépit de la lutte sans merci menée par les services de la gendarmerie nationale. Les rapports accablants sur la sécurité routière, éventés à la faveur d'une récente rencontre organisée par le commandement de la gendarmerie nationale avec les représentants de la presse, ont, encore une fois, mis en évidence la recrudescence de la tragédie routière. Les accidents corporels, enregistrés durant l'année écoulée, sont certes en régression, à savoir 608 contre 676 en 2007, mais cette embellie ne devrait pas pour autant occulter l'ascension fulgurante et non moins dramatique du nombre de décès qui est passé de 87, au titre de l'année 2007, à 109 en 2008. Par ailleurs, les statistiques relatives aux blessés font état d'une diminution de l'ordre de 104, soit 1 362 blessés en 2008 contre 1 466 en 2007. A la lumière de cette comptabilité funeste, il n'est pas déplacé de conclure que les routes de Mila continuent d'assumer la sinistre réputation d'une véritable machine à tuer, en dépit des mesures exceptionnelles mises en œuvre. Les causes principales de la recrudescence des accidents meurtriers, comme l'a si bien illustré Lakhdar Boumaâraf, commandant du groupement, sont dues à 80,10% au facteur humain, donc à l'excès de vitesse. Cela dit, il y a lieu de saluer les efforts consentis concernant l'éradication des points noirs qui jonchent les multiples itinéraires. Ceux-ci sont passés d'une douzaine en 2007 à 7 points noirs en 2008, dont 5 sont localisés sur le seul tronçon de la RN5 qui va de Tadjenanet à Oued Athménia.