Les principaux motifs de ce débrayage sont la négligence des recommandations de la commission du dossier du statut particulier qui a dévalorisé le corps des enseignants et la demande du gel de la commission des œuvres sociales et l'organisation d'un référendum sur le mode de gestion des élections. Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA) a annoncé l'organisation d'une journée de protestation le 23 du mois en cours et appelé l'ensemble des travailleurs de l'éducation à se mobiliser à cet effet. Les principaux motifs de cette décision sont la négligence des recommandations de la commission du dossier du statut particulier qui a dévalorisé le corps des enseignants et la demande du gel de la commission des œuvres sociales et l'organisation d'un référendum sur le mode de gestion des élections. Réuni ce vendredi pour son conseil national, le CELA, qui ouvre le bal des grèves dans le secteur de l'éducation, confirme la dégradation des conditions de travail dans plusieurs établissements scolaires et la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur de l'éducation. Les membres de ce syndicat alertent sur le danger de la décision du ministre de l'Intérieur de procéder à la privatisation des cantines scolaires au niveau des écoles primaires et considèrent que cette décision est une première étape qui cache la volonté de procéder à la privatisation du secteur de l'éducation. Ils dénoncent également le refus de la tutelle, au niveau central et local, de signer les PV de rencontres avec les syndicats et disent poursuivre leur mobilisation et leur engagement dans le cadre de la confédération des syndicats algériens pour la défense du pouvoir d'achat, la retraite, le code du travail et les libertés syndicales. «La ministre a pris des décisions sans prendre en considération les PV signés en 2015 concernant une série de revendications qui devaient être prises en charge. Chose qui n'a pas été faite jusqu'à aujourd'hui. C'est la raison de notre mouvement qui n'est qu'un début», explique Idir Achour, secrétaire général du CELA, avant de préciser que parmi les revendications, il y a la création d'un nouveau grade de promotion pour les enseignants du secondaire et leur reclassification de la 13e à la 14e échelle, comme le stipulent les modifications apportées par le décret présidentiel. Le syndicaliste appelle également à la création de postes aménagés pour les enseignants souffrant de maladies afin qu'ils bénéficient d'une année sabbatique dans un contexte global de mobilité professionnelle. «Parmi les principales raisons de notre mouvement, notre rejet des décisions prises par le ministère de l'Education concernant la fermeture du dossier du statut particulier et la prolongation du mandat de la commission des œuvres sociales. Dans ce dernier volet, nous réitérons notre position portant le gel de l'activité de l'actuelle commission en attendant l'organisation d'un référendum, sinon aller carrément vers l'organisation des élections», conclut-il. Et d'appeler l'ensemble des syndicats du secteur qui partagent les mêmes points de vue ainsi que les travailleurs non syndiqués à rejoindre cette journée de protestation qui connaîtra également des rassemblements d'enseignants devant les établissements.