Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) est très sceptique quant au retard cumulé dans le processus des élections sur la question des œuvres sociales et par rapport au projet de loi du statut particulier du secteur. Le syndicat se dit, dans un communiqué de presse, «déçu» du fait que les revendications des travailleurs du secteur soient toujours ignorées, malgré la procédure des réformes entamée. A cet effet, le CLA a mis en garde la tutelle contre le «pourrissement que peut vivre le secteur à nouveau dans le cas où nos revendications restent ignorées». Considérant que la tutelle est en train de marchander le dossier du «statut», il appelle à la mobilisation et à l'unification des forces de l'ensemble des syndicats, ainsi que des travailleurs du secteur pour imposer leurs «propositions autour de la révision du statut particulier». Le syndicat dénonce la politique «de fuite en avant» adoptée par le ministère, en se cachant derrière le processus des élections des membres des commissions de wilaya et de la commission nationale chargés de la gestion des œuvres sociales, qui tarde à se faire.«Une question que le ministre tarde à régler et sur laquelle il veut faire une fixation», lit-on sur le document. Selon la même organisation syndicale, «l'avant-projet de loi portant révision du statut particulier qui vient d'être remis aux différents syndicats du secteur sera une nouvelle attaque aux attentes des travailleurs du secteur, car il ne prend pas en considération les différentes propositions émises par les syndicats, mais au contraire, il enfonce la ségrégation entre les différents corps exerçant dans le même secteur et il n'assure aucune visibilité concernant les promotions, l'avancement, l'échelle des valeurs et les compétences». Le CLA énumère les points négatifs du projet du statut particulier Dans le détail, les signataires du communiqué ont estimé que plusieurs points sont à critiquer dans l'avant-projet. Ils citent à titre d'exemple, “la non intégration des corps communs au secteur de l'éducation, en En deuxième lieu, l'unique promotion pour les différents corps et qui bloque, de l'avis du CLA, la carrière des travailleurs du secteur, en troisième lieu, la durée d'avancement dans la carrière est restée inchangée, soit 2.5 et 3 ans, ce qui signifie que pour avoir les 12 échelons, il faut travailler pendant 36 ans. Enfin en quatrième lieu, le syndicat évoque le problème des enseignants des lycées techniques déclassés par rapport à leur diplôme et expérience, ainsi que l'année sabbatique toujours ignorée, alors que les postes aménagés sont envoyés aux calendes grecques. Le CLA regrette également que les conditions de participation au mouvement soient restées inchangées. Il revendique, par ailleurs, l'intégration des corps communs au secteur de l'éducation, la création de cinq (5) grades de promotion pour chaque corps allant de A à E, avec glissement catégoriel et diminution du volume horaire pour permettre l'accomplissement de nouvelles tâches dues à la promotion. Il exige aussi de rendre justice aux professeurs ingénieurs, PTLT et adjoints d'éducation en procédant à leur reclassification dans la grille salariale, la réduction des durées d'avancement à 2 ans et 2.5 ans et l'allègement des conditions de participation au mouvement.