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Journaliste saoudien disparu en Turquie : Une délégation du royaume wahhabite à Ankara
Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2018

Une délégation du royaume wahhabite est arrivée hier en Turquie, dans le cadre de l'enquête sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul, rapportent les médias citant des sources officielles turques. Une source diplomatique turque a indiqué que la délégation saoudienne est arrivée à Ankara.
Mercredi, des télévisions turques ont diffusé des images de vidéosurveillance montrant, notamment, l'entrée dans le consulat saoudien d'Istanbul, du journaliste Jamal Khashoggi et de l'équipe soupçonnée être responsable de sa disparition. Eléments créditant la thèse de la disparition forcée ou de l'assassinat du journaliste.
Connu pour ses critiques du pouvoir de Riyad, Jamal Khashoggi, qui écrivait notamment pour le Washington Post, s'est rendu au consulat le 2 octobre, sur rendez-vous, pour des démarches administratives. Selon la police turque, il n'en est jamais ressorti, mais Riyad affirme le contraire.
Sur les images, il apparaît entrant dans le consulat à 13h14. Un van noir est visible, garé à proximité. D'autres images montrent un van entrer dans le consulat puis en ressortir et se rendre à 15h08, selon la chaîne 24 TV, à la résidence du consul toute proche. Selon le rédacteur en chef du quotidien Aksam, Murat Kelkitlioglu, s'exprimant sur 24 TV lors de la présentation des images, il est «certain» que J. Khashoggi est transporté dans ce van, mort ou vivant.
Des sources turques, citant l'enquête en cours, ont affirmé récemment que le journaliste a été assassiné dans le consulat. Mais certains médias ont évoqué, mardi, la possibilité qu'il ait été enlevé et emmené en Arabie Saoudite.
Le Washington Post a affirmé, citant une source informée, que les services de renseignement américains ont intercepté, avant la disparition de J. Khashoggi, des communications entre des responsables saoudiens évoquant son enlèvement. La police turque a révélé samedi dernier qu'un groupe de 15 Saoudiens a fait l'aller-retour à Istanbul et au consulat le jour de la disparition du journaliste. 24 TV et d'autres chaînes ont aussi diffusé des images qu'elles affirment être celles des membres de ce groupe arrivant à l'aéroport d'Istanbul puis à leur hôtel. Selon ces sources, ils ont quitté l'hôtel dans la matinée pour se rendre au consulat puis sont repartis dans la soirée. Le quotidien progouvernemental turc Sabah a indiqué mardi que deux avions privés étaient arrivés d'Arabie Saoudite à Istanbul ce jour-là et que les personnes à leur bord ont des chambres réservées dans des hôtels proches du consulat, mais qu'elles n'y ont pas passé la nuit.
Mercredi, le même journal a publié les noms, l'âge et les photographies de 15 hommes présentés comme l'«équipe de l'assassinat» dépêchée par Riyad. Le nom de l'une de ces personnes, Salah Muhammed Al Tubaigy, correspond à celui d'un lieutenant-colonel du département de la médecine légale saoudien.
Les autorités turques ont obtenu mardi l'autorisation de fouiller le consulat saoudien, mais cette fouille n'a pas encore eu lieu. Le journaliste saoudien s'est exilé en 2017 aux Etats-Unis, après être tombé en disgrâce du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.
Mercredi, le président américain, Donald Trump, a réclamé des explications à l'Arabie Saoudite sur le sort du journaliste. Il a déclaré à la presse à Washington s'être entretenu «au plus haut niveau» avec les Saoudiens, et ce, «plus d'une fois» à ce sujet.
«Nous sommes très déçus de voir ce qui se passe. Nous n'aimons pas ça» et «nous voulons savoir ce qu'il se passe là-bas», a-t-il soutenu. «Ce ne serait pas une bonne chose du tout» si une implication des Saoudiens était confirmée, a-t-il dit tard dans la soirée à la chaîne Fox News. La Maison-Blanche a précisé que deux des plus proches conseillers du Président, son gendre Jared Kushner et le responsable du Conseil de sécurité nationale, John Bolton, ont parlé mardi au prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane. Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a tenu à «réitérer» les demandes de Washington, à savoir «des détails» sur la disparition et «la transparence du gouvernement saoudien concernant l'enquête ».
Interrogé sur la réponse de Riyad à ces requêtes, le département d'Etat américain a évoqué des «conversations diplomatiques privées», prenant soin de ne pas condamner frontalement les autorités saoudiennes à ce stade. Entre-temps, des sénateurs américains, républicains et démocrates, ont activé une loi qui oblige Donald Trump à rendre des conclusions sur ces faits au Congrès américain d'ici 120 jours. S'il est établi qu'un ressortissant étranger s'est rendu coupable d'une exécution sommaire, de torture ou d'autres atteintes aux droits de J. Khashoggi, alors Washington pourra imposer des sanctions contre cette ou ces personnes.
Représailles et silence de l'Occident
Depuis l'intronisation du roi Salmane, son fils, le prince héritier Mohammed Ben Salmane, domine la scène politique saoudienne dont l'image est écornée sur les plans diplomatique et des droits de l'homme.
Dans un tweet, publié le 2 août dernier, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a exprimé son inquiétude sur l'arrestation en Arabie Saoudite de la militante des droits des femmes, Samar Badawi, la sœur de Raif Badawi, lui-même emprisonné dans ce pays depuis 2012, et a demandé leur libération. En représailles, Riyad a expulsé l'ambassadeur canadien et a rapatrié son propre émissaire en poste à Ottawa. Il a annoncé des sanctions commerciales, annulé les vols directs vers Toronto et rappelé quelque 7000 étudiants saoudiens inscrits dans les universités canadiennes. Il a aussi ordonné le transfert de patients saoudiens hors du Canada.
L'Occident s'est tenu à l'écart de la crise diplomatique entre Ottawa et Riyad vu les intérêts énormes en jeu. Intérêts ayant trait, entre autres, aux contrats d'armements et d'hydrocarbures. Ainsi, le royaume wahhabite bénéficie de l'inertie et du silence des grandes puissances quant aux violations des droits de l'homme pratiquées par les autorités saoudiennes. L'Ouest, ce chantre des droits l'homme, est pourtant prompt à dénoncer la répression au Venezuela. Duplicité qui rime avec les intérêts nationaux.
D'où cette vision sélective quand il s'agit de dénoncer la tyrannie et le crime. Le président Donald Trump a déjà exclu un gel des ventes d'armes américaines à l'Arabie Saoudite en guise de sanctions. Les Saoudiens «dépensent 110 milliards de dollars en équipements militaires et sur des choses qui créent des emplois (…) dans ce pays. Je n'aime pas l'idée de mettre fin à un investissement de 110 milliards de dollars aux Etats-Unis», a-t-il affirmé jeudi depuis la Maison-Blanche.
Ce n'est pas la première fois que Riyad prend des mesures punitives contre des pays occidentaux qui l'ont critiqué. L'an dernier, l'Arabie Saoudite a suspendu des contrats avec des agences allemandes et rappelé son ambassadeur à Berlin. Riyad a pris ces mesures à la suite de propos tenus par le ministre allemand des Affaires étrangères sur la crise politique libanaise.
En 2015, le royaume avait aussi rappelé son ambassadeur basé à Stockholm et arrêté de délivrer des visas d'affaires aux citoyens suédois. Riyad a réagi ainsi aux critiques du gouvernement suédois quant aux violations des droits de la personne en Arabie Saoudite. Stockholm a pour sa part coupé ses liens militaires avec l'Arabie Saoudite.


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