Les Fédérations de judo et d'escrime sont dans l'œil du cyclone. Les fédérations internationales de ces deux disciplines (FIJ et FIE) ont signifié aux deux associations algériennes leur refus de cautionner la procédure de renouvellement en cours des deux instances, si le mandat des élus est limité (à un seul) ainsi que la présence de membres désignés (experts) par la tutelle. Les deux correspondances ont été adressées à Mohamed Meridja, président de la Fédération de judo, et Feriel Salhi, présidente de la Fédération d'escrime, les 26 et 28 janvier. Dans la lettre adressée à Mohamed Meridja, le président de la FIJ, Marius Vizer, précise : « Je vous demande de bien vouloir prendre en considération que notre Fédération internationale ne permettra pas la limitation du mandat des élus et la désignation de membres désignés au sein de l'assemblée générale ordinaire ou élective, pour quelque motif que ce soit. Cela vient en contradiction avec nos statuts et nos règlements et porte une grave atteinte aux élus des fédérations qui doivent librement faire leur choix. Le ministère de l'administration des sports devra, par conséquent, être prié d'éviter toutes les actions allant dans ce sens et favoriser la consultation avec votre fédération pour des élections démocratiques. Faute de quoi, nous nous verrons obligés de prendre les mesures suspensives nécessaires de vos activités jusqu'à examen de la situation par nos experts. » Le message est limpide. La Fédération de judo sera exclue de la Fédération internationale si elle ne tient pas compte de l'avertissement contenu dans la correspondance du 26 janvier. La FIE a emboîté le pas à la FIJ en lui demandant de « justifier que les statuts ne soient pas en opposition avec les règles fondamentales des statuts de la FIE », rappelant au passage que « la FIE, lors de son congrès à Madrid en 2007, a rejeté toute limitation du nombre de mandats des élus. Il s'agit d'un point fondamental ». La FIE a demandé à la partie algérienne de lui faire parvenir la liste des membres de l'assemblée générale et l'éventuelle désignation d'experts qui « est soumise à l'aval de la Fédération nationale et de la FIE ». L'instance internationale souligne d'autre part : « Votre fédération ne peut conserver sa qualité de membre de la FIE que dans le strict respect de ces points cités ci-dessus. Nous comptons donc sur une régularisation et une mise en conformité immédiate de vos statuts. A défaut, nous nous verrons dans l'obligation de prendre les mesures regrettables qui s'imposent. » Le message est clair. Les Fédérations de judo et d'escrime risquent d'être écartées des instances internationales qui représentent les deux disciplines.