Notre village, réalisé en 1972 au titre des 1000 villages agricoles, ne dispose pas d'une couverture sanitaire conséquente contre la prolifération des maladies insidieuses en été comme en hiver ». C'est par ce propos que des citoyens, à travers une lettre dont copie a été remise à El Watan, tentent de lancer leur cri de détresse aux responsables locaux concernés, dont le directeur de la Santé et de la Population. « Notre contrée, précisent nos interlocuteurs, fait face à une prolifération de scorpions et à certaines pathologies dues à un manque de sensibilisation sanitaire des populations ». La salle de soins existante, ajoutent ces citoyens, « peut-elle offrir son petit espace et ses services à une population estimée à plus de 7 000 âmes sans compter le rush généré en été par les transhumants à la recherche d'herbe pour leurs bêtes ? » Déjà éloignée du chef-lieu de wilaya de 66 km, les malades surtout ces mères de famille en période d'accouchement, doivent, quand les conditions climatiques le permettent, parcourir de longs kilomètres sur des routes fortement dégradées pour atteindre les structures sanitaires. Trop souvent, la population reste coupée des voies de communications quand l'oued connaît des crues et Dieu seul sait combien de fois il a débordé avec parfois de dramatiques conséquences. Des préoccupations que monsieur le DSP, M. Driss Khodja, semble mesurer mais non sans relativiser leur portée car, précise-t-il, « Dhayet Etterfès est un village rattaché structurellement à la commune de Mahdia qui reste suffisamment pourvue en moyens humains et matériels à même d'offrir des services aux malades ». « Il y a, dit-il, dans ce centre de santé, un médecin qui vient une fois par semaine pour consulter et rares sont les semaines où l'on connaît un afflux ». Pour ce qui est des accouchements, ce responsable précise qu'« il est impossible d'offrir un tel service dans un douar, en dépit des normes nationales qui préconisent l'ouverture d'une polyclinique pour au moins 25 000 personnes ». A ce train, ajoute-t-il, « si on s'amuse à suivre ces populations dans leur raisonnement, des milliers de polycliniques ne suffiraient pas. Bien sûr, que la santé et la prévention de mes concitoyens me préoccupent », mais il fera savoir qu'il est impossible qu'une femme enceinte soit prise en charge dans des structures primaires. Même les enfants scolarisés, dit-il, sont pris en charge dans le cadre des dépistages effectués dans les UDS. En tout cas, renchérit-il, il y aura, avec le recrutement de 81 médecins généralistes et de 18 dentistes, une prise en charge plus conséquente sur l'ensemble du territoire de la wilaya.