La gestion des ordures ménagères constitue l'un des points noirs des pouvoirs publics en Kabylie où l'on est en bute continuellement à des oppositions lorsqu'il s'agit surtout de l'implantation des décharges publiques. En effet, à Souk El Thenine, dans la daïra de Maâtkas, les citoyens du village Tighilt-Mahmoud comptent, semble-t-il, entreprendre un mouvement de protestation afin, disent-ils, d'interpeller les responsables locaux sur la situation de la décharge d'Ighil-Oumenchar qui prend, selon eux, des proportions alarmantes au point de susciter un véritable climat d'inquiétude quant à la prolifération de certaines maladies qui peuvent se déclencher du jour au lendemain. En effet, à travers une déclaration rendue publique, hier, les membres du comité du village en question précisent que «le choix des sites appropriés à l'implantation des décharges publiques, destinées à recevoir des ordures, a été fait dans l'opacité la plus totale, c'est-à-dire, sans enquête au préalable et sans consultation des citoyens concernés». Le même document souligne, en outre, que la décharge d'Ighil-Oumenchar menace aussi bien l'oliveraie que la nappe phréatique. Elle est située, précise le même texte, à proximité des habitations et offre un paysage des plus désolants comme elle peut également engendrer des conséquences néfastes tant sur le plan écologique, environnemental que sanitaire. La déclaration du comité du village met également en relief les risques continuels de la propagation de maladies à travers les animaux errants qui convergent vers cette décharge pour se disputer une pitance. Devant cet état de fait, les citoyens de Tighilt-Mahmoud exigent la délocalisation pure et simple de la décharge publique. En attendant, les résolutions de la dernière assemblée générale des habitants du village précité, consistent en la fermeture de ce «dépotoir géant».