Les scouts musulmans algériens de la commune d'Ouzellaguen ont commémoré vendredi, 23 janvier, le 43e anniversaire de la mort de Rabhi Yahia, un jeune scout exemplaire dont le groupe porte aujourd'hui le nom, en défilant du CEM Boukhelifa Lamara à sa tombe sise à Sellouana sur laquelle une gerbe de fleurs a été déposée. Une minute de silence à la mémoire de l'illustre défunt et en hommage aux enfants de Ghaza y a été observée avec mise en évidence des deux drapeaux algérien et palestinien. Un monologue interprété par Akli Outamazirt et des chants patriotiques ont été aussi au programme de l'après midi à la maison de jeunes d'Ighzer Amokrane. « Celui qui est devenu un symbole pour nos jeunes scouts a été emporté par la maladie à l'âge de 13 ans. Issu d'une famille modeste, il devint orphelin un an après sa naissance suite à la mort de son père, le héros Si Moussa, au champ d'honneur arme à la main », affirme Karim Touahri, le commissaire local du groupe de scouts. Fort de 82 adhérents dont 66 garçons et filles, ce groupe s'est fixé comme objectifs de combattre les fléaux sociaux (criminalité, drogue…) tout en responsabilisant les hommes et femmes de demain en leur inculquant l'amour de la patrie et des couleurs nationales pour lesquels un lourd tribut a été consenti. « Mais l'absence de siège constitue un réel handicap nous empêchant de mener à bien les missions qui nous sont dévolues. Nos équipements et matériel, éparpillés ça et là, tombent en décrépitude », affirme notre interlocuteur. « La subvention dérisoire qui nous a été allouée en 2008 n'est pas pour arranger les ambitions éducatives d'un groupe de scouts qui répond toujours présent pour célébrer les fêtes nationales, qui organise des campings et qui participe à des événements culturels en dehors de la commune », ajoutera le premier responsable du groupe de scouts Rabhi Yahia.