L'Assemblée générale extraordinaire (AGEx) à laquelle a appelé la Fédération algérienne de football (FAF) a adopté à la majorité absolue, moins une voix, le projet de création de Centres techniques régionaux (CTR). Cette action s'inscrit en droite ligne de la politique de développement préconisée par la Fédération présidée par Kheireddine Zetchi. Il n'y a pas lieu, ici, de revenir ni sur le bien-fondé du projet, ni l'importance que revêt le vote des membres de l'assemblée générale qui ont voté utile. Néanmoins, le déroulé de l'assemblée générale a révélé plusieurs transgressions dans l'application des textes et plus particulièrement le décret exécutif 14-330 du 23 novembre 2013 qui fixe la composante de l'assemblée générale. La Fédération a complètement ignoré l'article 5 du texte qui précise la composition de l'assemblée générale. De nombreuses personnes qui ne font plus partie de l'assemblée générale tel que prévu à l'article indiqué ont pris part à l'assemblée générale et ont même voté alors qu'elles ne jouissent pas de la qualité de membre de l'assemblée générale au regard du décret exécutif 14-330. D'autres personnes jouissant de la qualité de membre de l'assemblée générale ont voté en faveur du projet présenté par la Fédération alors qu'elles ne jouissent pas du droit de voter. Les images publiées sur le site de la Fédération ne laissent subsister aucun doute sur la transgression de l'article 5 du décret 14-330. Dans les photos publiées sur le site de la FAF, on distingue les personnes suivantes levant un carton vert (vote par oui) : Abdelkrim Medouar, président de la LFP, Ali Baameur, Yacine Benhamza (présidents de ligue régionale), Ali Malek (président de ligue de football amateur-LNFA), Djamel Zemmam (président Futsal), Djamel Kashi (foot-féminin), Ali Fergani (président de l'Amicale des anciens internationaux de football -AAIF), Azzedine Aït Djoudi (en quelle qualité ?) et certainement bien d'autres personnes qui n'apparaissent pas sur les deux photos qui ont pris part aux travaux de l'AGEx et ont voté sans avoir la qualité de membre ou le droit de voter conformément au décret 14-330. Cette situation est la conséquence de la non-application du décret du 23 novembre 2014 qui a modifié (dans le sens de la réduction) la composante de l'assemblée générale et accordé le droit de vote (voix délibérative) à une partie seulement des membres de l'assemblée générale. L'autre anomalie relevée samedi à l'issue de l'assemblée générale extraordinaire concerne le chiffre publié des membres de l'assemblée générale qui était de l'ordre de 120 (chiffre avancé par la FAF). A l'AG élective de mars 2017 qui a porté Kheireddine Zetchi à la tête de la Fédération, l'assemblée générale était composée de 103 membres, alors que celles d'avril 2018 (AGO) et octobre 2018 sont passées de 112 à 120 membres. Ce yoyo reste sans réponse faute de précisions de la part de la Fédération. A quand le retour à la légalité ?