Le judo et El Harrach ont perdu un grand homme et un éducateur exemplaire en la personne de Mustapha Mabed, décédé hier des suites d'une longue maladie. Le défunt a consacré sa vie au sport et à la jeunesse. Très jeune, Mustapha s'est orienté vers le sport et plus particulièrement le football. Ce qui lui a valu quelque temps plus tard de faire partie de la sélection nationale cadets puis juniors. Ses encadreurs de l'époque, plus particulièrement le docteur Sellal, l'ont vivement encouragé à persévérer dans cette voie : junior au NAHD, il promettait beaucoup aux côtés du talentueux Chabri. Mais Mustapha a décidé de donner une autre orientation à sa carrière sportive, il s'est orienté vers le judo qu'il a pratiqué assidûment avant d'embrasser la carrière d'entraîneur où il allait révéler des qualités exceptionnelles d'éducateur. Durant des années, il a formé des centaines de jeunes qui se sont illustrés sur la scène du judo national, continental et mondial. La salle omnisports d'El Harrach était son second domicile. Il a enseigné les rudiments et techniques de cet art martial aux jeunes qui sont passés par cette grande école de formation de judo qu'est El Harrach En même temps, il a mené sa carrière professionnelle au sein des organes et démembrements du ministère de la Jeunesse et des Sports, dont il a été un cadre émérite durant toute sa période d'exercice. Il a été DJS à TiziOuzou avant de quitter son poste suite à une cabale pour l'éloigner du projet de construction du nouveau stade de la ville. Pour l'histoire, c'est lui qui a choisi le site où est implanté le nouveau stade et a entamé les premières opérations, grâce à l'aide de dirigeants d'associations activant sur le territoire de la wilaya qui lui ont proposé l'assiette sur laquelle sera bâti le nouveau stade de TiziOuzou. Jusqu'à son dernier souffle, il n'a cessé de prodiguer ses conseils, se déplaçait souvent à la salle, malgré la maladie, et suivait régulièrement les performances des jeunes athlètes de son club qu'il a couverts comme peut-être un père ne le ferait pas. Mustapha Mabed est parti hier à l'âge de 65 ans laissant derrière lui l'image d'un vrai serviteur du sport, un homme loyal qui a fait de l'enseignement du judo un sacerdoce. Il sera inhumé aujourd'hui au cimetière El Alia après la prière du vendredi.