Le directeur de la planification et de l'aménagement du territoire de la wilaya a récemment affirmé qu'il y avait « mauvaise gestion dans le parc immobilier de la wilaya de Annaba ». Déclaration faite lors de la première session ordinaire de l'année en cours en réponse aux chiffres avancés par la commission du logement de l'APW. Selon le rapport présenté par cette dernière, l'on a recensé 6 100 logements attribués qui restent inoccupés. En parallèle, les différentes communes comptabilisent 100 000 demandes de logements. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les élus persistent toujours à faire croire à ceux qui veulent les entendre que le programme quinquennal 2004-2009 a apporté la solution au problème du logement à Annaba. Ils n'ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur tous les responsables en charge, de près ou de loin, du dossier de logement, notamment les présidents d'APC, dont ceux de Annaba, El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar. Ces derniers, selon les « accusateurs » sont à l'origine du problème de logement, car ayant généré bidonvilles et autres habitations précaires. La qualité dans la réalisation des logements est un autre aspect, dont les entreprises et les maitres d'ouvrages ont été accusé d'indifférence. Preuves à l'appui, ils ont démontré à travers un film exposé devant l'assistance un non-respect flagrant des normes régissant la construction. Le rond à béton et le béton lui-même sont les plus concernés par les tricheries. Un trafic encouragé par l'absence d'un contrôle sérieux des différents organismes de l'Etat en charge de cette mission. Ainsi, les nouvelles constructions, toujours selon la même source, sont sujettes à des modifications sinon à des démolitions pour éviter un éventuel drame tel que vécu par la wilaya de Boumerdès. Et pour couronner le tout, le retard est venu aggraver le dossier déjà assombri par une panoplie d'insuffisances relevées par les éléments de la commission du logement de l'APW de Annaba. Ainsi, ce retard incombe, selon cette dernière, à l'indifférence des autorités locales. D'ailleurs, on avance dans le rapport de la commission que le programme quinquennal 2004/2009 a connu un important retard dans la réalisation de 16 630 logements (4 000 logements socio-locatifs, 5 157 socio-participatifs (LSP), 4 843 logements ruraux et 2 630 évolutifs). Jusqu'à aujourd'hui, seulement 7 621 logements, toutes formules confondues, ont été réalisés. Il s'agit de 3 330 logements sociaux, 1 267 LSP, 2 540 ruraux et 484 évolutifs. Le compte est très loin des attentes. Le reste du programme sera certainement concrétisé lors du prochain quinquennat, s'il y en a un.