Le Conseil exécutif de l'Union africaine, composé des ministres des Affaires étrangères d'Afrique, a élu, à Addis-Abeba le 30 janvier dernier, lors de sa 14e session, l'Algérien Nabil Hattali en qualité de membre du Conseil consultatif sur la corruption de l'Union africaine par 42 voix sur 45 pays votants. Ce plébiscite en faveur du candidat algérien lui a permis d'obtenir dès le premier tour le meilleur score au terme d'un vote à bulletins secrets concernant 17 candidats pour 11 sièges. Les autres membres du Conseil élus pour un mandat de 2 ans renouvelable une fois sont le Kenya, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Niger, le Malawi, l'Ouganda et l'Ethiopie. L'élection de M. Hattali est une reconnaissance de l'Algérie pour les efforts engagés depuis ces dernières années dans la prévention et la lutte contre la corruption. Nabil Hattali est diplômé de l'Ecole nationale d'administration et a effectué des études à l'Institut international d'administration publique de Paris ainsi que des études de magistère à l'Institut d'études politiques et à la Faculté de droit d'Alger. Magistrat de carrière, M. Hattali a exercé les fonctions de juge, procureur de la République, juge d'instruction, procureur général, conseiller à la Cour suprême, conseiller du ministre de la Justice. Il a exercé des fonctions au sein du Parlement algérien en qualité de directeur des séances et des lois, de directeur général de la législation et de conseiller du président défunt Rabah Bitat. Il a assumé plusieurs autres fonctions supérieures dont, notamment, celle de chargé de mission auprès de cinq chefs de gouvernement et exerce actuellement depuis 9 ans la fonction de chargé Professeur associé à l'Ecole supérieure de la magistrature en 2005, M. Hattali a dispensé un cours de législation anticorruption en faveur des élèves magistrats. M. Hattali a participé à de nombreuses conférences internationales et en particulier à l'ensemble du processus de négociations de la Convention des Nations unies contre la corruption à l'ONU, à Vienne, de 2001-2003. Il est actuellement membre du Groupe intergouvernemental de l'ONU, chargé de l'application de la Convention des Nations unies contre la corruption, du recouvrement des avoirs de la corruption et de l'assistance technique pour la mise en œuvre de cet instrument international. Le Comité consultatif sur la corruption de l'Union africaine a notamment pour missions d'encourager l'adoption et l'application par les pays de mesures législatives en matière de lutte contre la corruption, de conseiller les gouvernements en matière de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, de recueillir les données concernant l'état de la corruption dans les pays africains et de faire un rapport régulièrement au Conseil exécutif sur les progrès réalisés par chaque Etat-partie dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le fléau de la corruption.