Il a exercé les fonctions de juge, procureur de la République, juge d'instruction, procureur général, conseiller à la Cour suprême, conseiller au ministère de la Justice. Il a occupé au milieu des années 1980 les fonctions de directeur des relations extérieures et des échanges au ministère de l'information. Il s'agit de Nabil Hattali, qui vient d'être élu par le conseil exécutif de l'Union africaine à la tête du conseil sur la corruption de l'UA. Chargé de mission au niveau de la présidence de la République, bardé de diplômes (Enarque, diplômé de l'Institut international d'administration publique de Paris, détenteur d'un magistère à la faculté de droit d'Alger), cet éminent magistrat aura fort à faire en matière de lutte contre la corruption, notamment en ce qui concerne la supervision de l'application par les pays membres de l'Union africaine de la convention des Nations unies de prévention et de lutte contre la corruption et le financement du terrorisme. Il aura également à s'occuper de la difficile tâche des recouvrements des avoirs «planqués» dans des banques étrangères et les paradis fiscaux. Nabil Hattali assumera la lourde mission de «l'œil de Moscou», aussi bien de l'ONU que de l'UA, pour tout ce qui concerne les affaires de corruption et de blanchiment d'argent, l'une étant étroitement liée à l'autre. Le nouveau élu a, rappelons-le, eu à dispenser une formation aux élus de la nation sur le thème de la corruption, surtout qu'il avait occupé le poste de directeur de la législation au sein de l'Assemblée populaire nationale du temps du défunt Rabah Bitat. R. I.