L'intervention des forces de l'ordre a permis d'éviter le pire et d'interpeller, la nuit même, cinq personnes qui seront relâchées par la suite. L'enceinte de l'Etablissement hospitalier Abderrezak Bouhara, dit «Nouvel hôpital», implanté dans la cité Sicel, à la périphérie sud de la ville de Skikda, a vécu des violences durant la nuit de dimanche à lundi. Selon des témoignages recueillis auprès du personnel paramédical, il était près de minuit lorsqu'un groupe de personnes, qui seraient des habitants du bidonville dit «Lac des oiseaux», avait tenté de forcer l'entrée de l'hôpital. Munis de cocktails Molotov, quelques manifestants ont même tenté d'embraser les lieux, selon les mêmes sources. «On avait beaucoup plus peur pour le stock d'oxygène de l'hôpital», rapporte un des agents de sécurité en poste. Des pierres ont également été lancées sur l'Etablissement hospitalier, occasionnant quelques dégâts aux véhicules se trouvant en stationnement. L'intervention des forces de l'ordre a permis d'éviter le pire et d'interpeller, la nuit même, cinq personnes qui ont été relâchées par la suite. C'est la seconde fois que les mécontents du «Lac des oiseaux» s'en prennent au nouvel hôpital, qui jouxte leur bidonville. Samedi dernier, ils avaient déjà tenté de fermer l'entrée de l'enceinte. Les manifestants, déçus de n'avoir pas été portés sur la liste des bénéficiaires après l'opération de recours, n'ont cessé depuis samedi dernier de crier leur désillusion et leur colère en jugeant qu'ils étaient prioritaires et en dénonçant ce qu'ils ont qualifié de «hogra», dont ils seraient victimes. Ils n'ont pas cessé de manifester et ont tenté à maintes reprises de tenir des rassemblements devant le siège de la wilaya et de la daïra, mais le dispositif de sécurité mis en place depuis les en a dissuadés. A relever que l'origine de cette situation est en relation avec la distribution de 172 logements, dimanche dernier, après étude de plus de 2 000 recours formilés après l'attribution d'un programme de 750 logements distribués au mois de mai dernier dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.