La société énergétique espagnole Cepsa, l'un des trois partenaires du gazoduc Medgaz, prévoit de mettre en place des capacités supplémentaires prochainement, a annoncé, hier, son directeur général. «La capacité nominale est actuellement de 8 milliards de mètres cubes cette année et serait portée à 10,5 milliards de mètres cubes avec le nouveau compresseur», a déclaré Pedro Miro, au quotidien émirati The National. «Le pipeline comporte trois compresseurs : un opérationnel, un inactif et un en réserve. Il augmentera le débit de ce pipeline de 20 à 25%», a-t-il ajouté, refusant de fixer un calendrier pour l'approvisionnement supplémentaire. La décision finale relative à la mise en place des nouvelles capacités supplémentaires n'a pas encore été prise, mais M. Miro a estimé que le plan «était presque terminé», dès que le nouveau compresseur serait installé. La société espagnole, propriété du groupe émirati Mubadala Investment Company, détient une participation de 42% dans le gazoduc Medgaz, alors que le groupe Sonatrach a une participation majoritaire de 45%. L'autre espagnol Naturgy (anciennement Gas Natural Fenosa) détient, quant à lui, 14,95%. Depuis sa mise en service en avril 2011, Medgaz fournit des services de transport de gaz aux clients depuis les installations algériennes de Beni Saf jusqu'à la côte d'Almeria. Près de 60% du gaz transitant par Medgaz sont destinés à la commercialisation sur le marché espagnol, alors que les 38% restant sont consacrés à l'exportation. En mars dernier, la société espagnole a lancé, à Timimoun, son premier champ de gaz naturel en Algérie, avec une production quotidienne prévue de cinq millions de mètres cubes. Le champ, contrôlé par Sonatrach à hauteur de 51%, la société française Total (37,75%) et la société espagnole Cepsa (11,25%), comprend 37 puits en production qui devraient alimenter le pipeline Medgaz à partir du champ Hassi R'mel. «Nous avons effectué pas mal d'évaluations sur ce bloc et avons fait une découverte qui s'étend au-delà de notre bloc», a déclaré Pedro Miro. En janvier, Cepsa et Sonatrach ont également signé un contrat d'exploration avec Alnaft, afin d'exploiter le champ pétrolifère de Rhoude El Krouf dans le bassin est de Berkine. L'accord conclu pour 25 ans prévoit un important «réaménagement d'un gisement pétrolier», en production depuis 25 ans, a souligné Cepsa dans un communiqué. Le projet devrait coûter un milliard de dollars et comportera 30 nouveaux puits. Les installations de traitement devraient avoir une capacité collective de 24 000 barils de pétrole par jour. L'Algérie possède les plus grandes réserves prouvées de gaz en Afrique du Nord, estimées à 4300 milliards de mètres cubes, ce qui représente 2,2% des ressources mondiales. En 2017, la production totale de gaz était d'environ 91,2 milliards de mètres cubes, la plus élevée de toute l'Afrique.