Les Tindoufis n'auront, finalement, découvert que le côté musique folklorique de la riche wilaya d'Adrar qui, durant toute la semaine écoulée, a été leur hôte dans le cadre des échanges culturels inter wilayas. En effet, si la salle de cinéma où se sont produites les différentes troupes musicales a fait le plein à chaque soirée, celle réservée à l'exposition au complexe Moussani a été très fort peu visitée. Et pourtant, c'était plutôt là qu'on pouvait, plus amplement, se faire une idée d'Adrar et de son riche patrimoine. Un aperçu sur l'ancienne histoire de la région illustré par des cartes, quelques exemplaires de vieux manuscrits (Adrar en détient 12 000, apprend-on), des pierres du néolithique et des fléchettes, les différents produits artisanaux dont les fameux colliers targuis, la multiplicité des robes sahariennes spécifiques à la région et diverses autres créations alliant le traditionnel au contemporain. Les artistes exposants ont fini par comprendre que l'absence de visiteurs est due à l'éloignement, voire l'isolement, de cette salle qu'on persiste à retenir malgré les précédentes déconvenues. Lors des précédentes semaines culturelles, d'autres avant eux avaient déjà pâti de cette « mise à l'écart ». Pour les artistes exposants, les visiteurs auraient pu être de potentiels acheteurs de souvenirs.