En plus des dix unités de la Protection civile déjà fonctionnelles, dont celle récemment réceptionnée à Ain Kermès, on s'attelle à la réalisation d'autres structures nouvelles pour être plus près des citoyens, a fait savoir le responsable de la Protection civile de Tiaret, le colonel. Mahmoud Ahmed. Ce responsable, tout en exhibant fièrement son plan ORSEC actualisé, a fait le bilan des actions enregistrées par ses éléments au cours de l'année 2008. On apprendra ainsi qu'avec 11 865 interventions, il y a eu 1964 de plus par rapport à 2007. 5 des douze personnes secourues pour asphyxie sont malheureusement mortes du fait de l'éloignement des lieux du sinistre, Dahmouni, d'où la volonté affichée avec l'appui des pouvoirs publics de réaliser une unité dans ce village. D'autres unités à Meghila, Oued Lili, Hamadia et Medroussa seront réalisées. Pour la sécurité routière, notre interlocuteur cite 46 décès et 404 blessés sur les 278 interventions effectuées. Dans ce sillage, les pompiers ont pu évacuer 8 637 personnes. Au plan de la lutte contre les incendies de forêts, champs et exploitations agricoles, il fut enregistré 54 interventions réalisées par une maîtrise rapide, en dépit de quelques dégâts des feux grâce, souligne-t-il, à la présence, pour la sixième année consécutive, de la colonne mobile régionale et le soutien prompt des forestiers. La Protection civile s'est même engagée dans la formation des plongeurs équipés pour parer à d'éventuels dégâts liés aux inondations ou noyades qui prennent ces dernières années de l'ampleur. Quatre autres jeunes vont, après formation, venir renforcer cette équipe de scaphandriers surtout, notons-le bien, après le départ à la retraite de la première génération de pompiers aguerris aux tâches les plus dures. Un bilan donc pour le moins en adéquation avec les sinistres ici et là signalés au cours de l'année, mais bilan rehaussé par cette spectaculaire action de sauvetage de 53 personnes d'un bus renversé dans l'oued près de Ain dheb. Un sauvetage qu'il faudrait saluer à juste titre car cette nuit-là et à une heure très avancée, les sauveteurs ont pu secourir, au péril de leurs vies, les voyageurs en partance du Sud vers Oran.