Située au piémont de Nechar, un massif boisé dont les versants finissent dans trois wilayas, Sétif à l'Est, M'sila au Sud et Bordj Bou Arréridj au Nord, et ayant servi, dans un passé récent, de camp d'entraînement aux extrémistes du mouvement islamiste, Ouled Braham a été promue au rang de commune, à la faveur du dernier découpage qui remonte à 1984. Celle-ci se bat tant bien que mal pour sortir de l'isolement et du marasme qui l'ont marquée, deux décennies durant, suite aux situations conflictuelles et aux dissensions vécues par les différentes assemblées qui se sont succédées à la tête de l'APC. Une série de projets, concourant à l'amélioration du cadre de vie des citoyens, vient d'être réalisée ces cinq dernières années, alors que d'autres sont en voie d'achèvement : une polyclinique polyvalente, un centre culturel, un 2e CEM, un groupe scolaire, un lycée, une bibliothèque communale, ainsi que l'élargissement et la modernisation du tronçon reliant l'agglomération à Ouled Tebbane dans la wilaya de Sétif sur une distance de 5 km. Cependant, l'état dégradé du chemin communal reliant Ras El Oued, chef-lieu de daïra, à Ouled Braham, suscite l'inquiétude des usagers, d'autant que plusieurs accidents mortels ont été enregistrés sur ce tronçon, long de 12 km, surtout en hiver, où il se trouve à chaque chute de neige fermé à la circulation, pénalisant ainsi les 8 000 âmes qui recourent, encore en 2009, à des moyens de chauffage primitifs, sachant que le raccordement de leur localité au réseau du gaz naturel n'est pas pour demain, et ce en dépit des déclarations rassurantes d'un élu qui affirme que la flamme bleue égayera les foyers au cours de cette année. La saga de la briqueterie Allégation mensongère ou conviction fondée sur des ragots colportés ça et là ? Catégorique, le directeur des mines dira à ce sujet : « Il n'y a rien d'officiel pour cette année. Néanmoins, l'opération sera inscrite dans le cadre du plan quinquennal ». Ironie du sort, cette bourgade budgétivore renferme dans ses entrailles des richesses inestimables, notamment un gisement d'argile, dont la durée d'exploitation est estimée à plus d'un siècle, et à proximité duquel l'Etat avait implanté, vers la fin des années 1980, le projet d'une briqueterie qui avait, à l'époque, englouti une enveloppe d'environ 200 millions de dinars. Malheureusement, son achèvement coïncidera avec l'avènement du libéralisme et sera alors abandonné à son triste sort au grand dam de la population qui voyait en cette infrastructure sa seule planche de salut. Depuis, celle-ci sert d'abri à la faune de la région. En dépit des appels incessants pour son exploitation, la briqueterie ne trouve pas, à ce jour, preneur ; des autochtones croyant dur comme fer que des forces occultes et des groupes d'intérêt se dressent en écueil contre toute démarche susceptible de relancer le projet. Une allégation corroborée par les aveux d'un investisseur qui aurait entrepris, selon ses dires, des démarches pour son exploitation, mais ses tentatives auprès des décideurs, à Alger, sont restées lettre morte. La générosité du ciel, ces dernières années, a ressuscité l'espoir chez ceux qui avaient déserté la bourgade, puisque l'on enregistre un retour progressif des habitants, lesquels, pour vaincre le chômage, s'adonnent à la culture maraîchère et l'élevage. Côté habitat, en plus des 100 locaux qui sont restés en jachère, 155 logements répartis entre les programmes RHP et LSP sont à moitié achevés. Reste que l'état boueux des ruelles offre un paysage des plus décevants et complique davantage la vie aux propriétaires, d'où la nécessité d'une opération d'aménagement urgente pour apaiser un tant soit peu les souffrances de leurs occupants.