Agencée autour du thème « Un territoire propre pour un développement local durable », une journée d'information portant sur l'hygiène et les collectivités locales s'est tenue, mercredi dernier, à Constantine, au complexe Ichbilia, un établissement situé à l'amorce de la RN5 et à proximité immédiate de la gare routière Ouest. Deuxième du genre, cette rencontre a réuni des cadres du secteur, dont le directeur de l'environnement de la wilaya de Constantine, des élus, en plus d'une centaine de représentants des services de la santé, de l'environnement, d'entreprises spécialisées dans l'hygiène du milieu et d'universitaires issus de 14 wilayas de l'est du pays. Pilote de cette opération, la Sarl Doudah se revendique comme une entreprise à large spectre en affichant, d'une part, une volonté de développer des recherches scientifiques, en collaboration avec des partenaires nationaux et étrangers et, d'autre part, de diversifier ses branches d'activités, actuellement au nombre de six, dont le BTP et la vente de produits et matériels phytosanitaires, agricoles et ceux d'hygiène publique. « L'essentiel est de dépasser, tout au long de l'ordre du jour de cette journée, les non-dits, d'instaurer un débat franc et de répondre sans détour à toutes les interrogations », a souligné d'emblée l'initiateur et animateur de cet évènement. Dans ce canevas, les intervenants patentés (représentants des collectivités locales et spécialistes de la santé et de l'environnement) se sont efforcés de décrypter les interactions existant entre la dégradation de l'environnement et l'émergence de certaines pathologies, tout en s'efforçant de livrer les stratégies et les outils à mettre en œuvre pour assurer une propreté optimale de notre cadre de vie. Ouamer Makhoukh, ingénieur en génie sanitaire, s'est particulièrement illustré dans cet exercice. Sur le thème de « La propreté, condition majeure pour un développement durable », l'intervenant dira dans son topo introductif que « l'hygiène du milieu constitue la base même de toute action de préservation et qu'elle doit être, à ce titre, une mission prioritaire des services publics, soucieux d'assurer un développement durable ». Et d'ajouter : « Pour ce faire, il est vital de prendre en compte plusieurs paramètres. En premier lieu, l'hygiène de l'habitat, sachant que les nuisances favorisées par le manque d'hygiène des caves, cages d'escaliers et autres dépendances peuvent véhiculer des maladies parasitaires susceptibles de porter atteinte à la santé publique. Il est important également d'assurer une gestion rationnelle des déchets, sinon l'on peut aboutir à des catastrophes sanitaires avec la pollution des terrains agricoles et la contamination des eaux superficielles et souterraines. La mise en place d'une voirie de qualité est tout autant essentielle, sachant qu'un paysage insalubre a des conséquences néfastes non seulement sur l'esthétique, mais aussi sur le plan écologique et sanitaire. Il faut savoir que l'insalubrité engendre, dans le monde, le décès de 1,5 million d'enfants par an. C'est pourquoi, une propreté irréprochable constitue un défi majeur pour nos élus locaux qui doivent l'inscrire comme un préalable à leurs actions ».